Quel que soit le choix des parents (lait maternel ou infantile), le rôle du pharmacien et de son équipe est de les accompagner, de détecter les risques de carences (fer, protéines) ou les excès, et de relayer les recommandations nutritionnelles.
Les « plus » de l’allaitement maternel.
Le lait maternel est considéré comme le meilleur lait pour l’enfant. Les bienfaits de l’allaitement maternel pour la santé de l’enfant (et de la maman) sont aujourd’hui confirmés.
Le lait maternel apporte les éléments suffisants pour couvrir les besoins nutritionnels du nourrisson, à l’exception de la vitamine K1 et de la vitamine D. La composition du lait maternel se modifie au cours de la journée et en fonction de l’âge du nourrisson. Il s’adapte aux besoins de l’enfant. Le lait est par exemple plus riche en lipides le matin, et en début de tétée.
L’allaitement maternel présente de nombreux avantages en terme d’immunité et de prévention des maladies infectieuses, ainsi que pour la prévention des allergies et de l’obésité.
Les conseils pour accompagner l’allaitement.
Il n’y a pas de règles concernant le nombre et la durée des tétées. Elles se font à la demande. Le bébé fixe lui-même son rythme.
L’équipe officinale est régulièrement sollicitée en cas de crevasse ou d’engorgement, deux situations risquant de compromettre la poursuite de l’allaitement. Pour prévenir les crevasses, une bonne position de l’enfant par rapport à l’aréole est nécessaire. Un soin hydratant et cicatrisant peut être appliqué après chaque tétée (Lansinoh, crème au Castor equi…). L’application de quelques gouttes de lait de fin de tétée sur le mamelon aurait également un effet préventif. L’utilisation de vaseline ou de tulle gras est à proscrire. La macération et le frottement peuvent être limités par le port de coquilles d’allaitement. Pour soulager la douleur, il est possible de recommander du paracétamol et de préconiser des bouts de seins (protège-mamelons en silicone). En cas de surinfection, une pommade antibiotique ou antimycosique sera conseillée.
Les laits infantiles.
La reconstitution des laits infantiles est réalisée avec une eau faiblement minéralisée, à température ambiante ou tiède.
Le nombre de biberons et la quantité de lait ingéré sont fixés par le bébé lui-même. Si un bébé ne finit pas son biberon, il ne faut pas le forcer (et ne pas conserver le reste de lait reconstitué !). Il prendra une quantité plus importante au repas suivant. Le délai entre deux biberons est d’au moins3 heures.
Le passage du lait 1er âge au lait 2e âge doit coïncider avec le début de la diversification alimentaire.
La diversification alimentaire : quand, pourquoi, comment ?
L’introduction d’aliments autres que le lait doit débuter idéalement à partir du 6e mois révolu (c’est-à-dire au début du 7e mois). La diversification alimentaire doit être progressive (un seul nouvel aliment à la fois) afin d’habituer l’enfant à de nouvelles textures et de nouveaux goûts. Au fur et à mesure, le nombre de biberons ou de têtées sera diminué mais le lait doit rester la base de l’alimentation. L’apport lacté quotidien recommandé entre 6 mois et 3 ans est de500 ml.
La diversification débute par les légumes, mixés et sans sel (carottes, haricots verts, blancs de poireaux). La viande (jambon, bœuf, poulet) et les poissons (tous) peuvent ensuite être introduits en petite quantité (10 à 20 g soit 2 cuillerées à café à 1 cuillerée à soupe). L’œuf doit être introduit après 9 mois (1 an chez l’enfant à risque allergique). Le gluten ne doit pas être introduit avant l’âge de 6 mois, ce qui implique de ne pas proposer de pâtes, de pain, de biscuits ou de semoule avant 7 mois révolus.
Article précédent
Quelques définitions
Les produits
Quelques définitions
Les mots du conseil
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques