Simple mode, mouvement sociologique ou tendance profonde, de nouvelles habitudes d'hygiène, venues d'outre-Atlantique, séduisent certains tout en questionnant la science. Il faut dire que ces pratiques bousculent la plupart des dogmes de l'hygiène moderne. La douche quotidienne, le lavage à l'eau, l'usage de savons antimicrobiens et même la pratique du shampoing sont les victimes désignées du « cracra power ». Les aficionados de cette nouvelle mode soutiennent avant tout que se laver trop souvent risque d'assécher la peau et de la rendre plus irritable en portant atteinte au film hydrolipidique protecteur. Selon eux, une douche une ou deux fois par semaine serait amplement suffisante. Pas sûr, corrigent pourtant les dermatologues, soucieux du confort de leurs contemporains. À la rigueur, pourrait-on se limiter à un savonnage quotidien des zones génératrices d’odeurs en réservant le gant de toilette aux aisselles, au périnée, aux pieds, aux mains et au visage, mais pas au corps entier.
L'usage du savon lui-même est désormais contesté. Attention à ne pas utiliser trop régulièrement des savons médicaux prescrits qui tuent la flore et favorisent les infections, ni les gels douche industriels qui nettoient bien mais sont trop agressifs, confirment les experts. Quant au lavage des peaux à tendance sèche, il faut privilégier des savons surgras, des huiles pour la douche, des savons sans savon qui vont moins agresser l’épiderme.
Et pour les cheveux ? Les adeptes de la méthode no-poo (pour no shampoo) ont tout simplement choisi de bannir le shampoing de leur salle de bains. Redoutant les produits chimiques et leurs effets supposés délétères sur leur santé, les « no-poo » se tournent vers les alternatives naturelles. Pour prendre soin de leur chevelure, ils privilégient l'eau claire, le bicarbonate de soude, le vinaigre de cidre, ou encore l'après-shampoing naturel sans silicones (low-poo) réputé moins agressif que les shampoings. No-poo ne veut pas dire no-pou…
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