MÊME SI la monothérapie antihypertensive a encore largement sa place et reste le premier pas de la prescription, le concept de bithérapie fixe est un changement important qui a amélioré la pratique des médecins. Les associations fixes sont prédominantes à tous les stades de la prise en charge. Elles ont longtemps été dominées par celles associant un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II ou sartan) ou un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) avec un diurétique thiazidique, l’hydrochlorothiazide. « Le diurétique n’est plus automatique dans le traitement de l’HTA, affirme le Pr Xavier Girerd (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris) et l’étude Ascot-BPLA a montré que la combinaison standard classique, bêtabloquant et diurétique, n’était pas la plus efficace dans la prévention. De nombreuses études ont fait la démonstration des bénéfices notables des thérapeutiques antihypertensives qui ont marqué l’année 2008, et elles suggèrent que le pourcentage de patients contrôlés traités devrait passer de 50 à 75 % pour une population d’hypertendus définie. » La voie calcique (amlodipine), quelle que soit la molécule associée, fait mieux que d’autres stratégies en terme de baisse tensionnelle, et elle optimise la prévention des complications cardiovasculaires. Ainsi, les récentes combinaisons associent toujours un ARA II ou un IEC et un antagoniste calcique (AC). Parmi les travaux scientifiques récents, l’étude multicentrique internationale Accomplish a montré que l’association fixe d’un AC et d’un ARA II s’avérait supérieure en terme de morbimortalité à l’association diurétique et ARA II.
Un rationnel pharmacologique logique.
La nouvelle bithérapie fixe Sevikar, offre la complémentarité des modes d'action de deux classes thérapeutiques ARA II (olmésartan) et AC (amlodipine) parmi les plus prescrites. L’effet antihypertenseur synergique est significativement supérieur à celui observé avec l’une ou l’autre des deux molécules. L’olmésartan induit une vasodilatation en bloquant les récepteurs AT1 de l’angiotensine II, alors que l'amlodipine agit sur le muscle lisse vasculaire qui va se relaxer, entraînant une diminution graduelle des résistances vasculaires périphériques. « Cette synergie a été démontrée au travers trois études clés du dossier d’AMM, précise le Pr Milou-Daniel Drici (Université de Nice), notamment l’étude Coach3 montre que Sevikar permet un gain de pression artérielle (PA) sur les chiffres tensionnels : avec Sevikar 40 mg/10 mg, la réduction moyenne de PA est de – 19 mmHg pour la diastolique et de – 30 mmHg pour la systolique par rapport à la valeur basale. » Cette puissance additionnelle représente pour les médecins la possibilité d’atteindre les objectifs tensionnels chez des patients difficiles à contrôler. À l'efficacité supérieure de l'association s'ajoute une bonne tolérance, concernant notamment l'incidence des oedèmes des membres inférieurs, plus faible que celle observée pour l'amlodipine en monothérapie. Le traitement est simple, avec une seule prise par jour. Pour répondre au mieux aux besoins des patients, il existe sous trois dosages olmésartan/amlodipine : 20 mg/5 mg, 40 mg/5 mg et 40 mg/10 mg.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques