D’après une enquête Call Medi Call réalisée pour le « Quotidien du pharmacien »*, 69,3 % des officinaux se déclarent défavorables au principe d’une expérimentation de la dispensation à l’unité. Ils estiment que cette pratique sera très chronophage, qu’elle sera très difficile à mettre en œuvre au comptoir et qu’elle n’apportera pas ou trop peu d’économies à la collectivité. Ils redoutent également un risque d’atteinte à la traçabilité du médicament. Parmi les pharmaciens favorables à l’expérimentation, 33,2 % estiment qu’elle limite le risque d’automédication, 31,6 % qu’elle est porteuse d’économies et 21,4 % jugent qu’elle pourrait faciliter l’observance. Mais près de neuf sur dix (87,1 %) s’accordent à dire que cet acte devrait être rémunéré. Néanmoins, avant même le début de l’expérimentation, les officinaux ne la voient pas d’un bon œil et 46,2 % estiment que ses résultats ne seront pas positifs et que la dispensation à l’unité ne sera donc pas étendue à d’autres classes thérapeutiques.
Sur lequotidiendupharmacien.fr, le projet a provoqué un débat passionné. Hervé la qualifie ainsi de « délire technocratique », parlant d’une mesure « décidée sans aucune analyse, compréhension, concertation ». Hélène dénonce pour sa part « une mesure très médiatique, mais qui ne résoudra rien » et souligne que « des économies pourraient être faites ailleurs ». « Quelle drôle d’idée, renchérit Andrée, d’autant que la classe choisie (antibiotiques) a déjà fait l’objet de réajustement de boîtage par 5, 7, 10 ou 14. Il faut croire que les médecins ne savent toujours pas prescrire en respectant l’AMM ». Certains internautes ont toutefois décidé de laisser une chance à l’expérimentation. « Pourquoi ne pas essayer au lieu d’avoir des a priori ? », suggère Hélène. Tandis que Benoît propose : « regardons à l’étranger… Et évitons un débat franco-français… »
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