Depuis la loi du 26 janvier 2016 de modernisation du système de santé, en sus des médecins et des sages-femmes, les médecins du travail, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes peuvent prescrire les substituts nicotiniques. Mais pas les pharmaciens. Par la voix de son président Gilles Bonnefond, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) est remontée au créneau après l'annonce du gouvernement de permettre une prise en charge classique des substituts nicotiniques par l'assurance-maladie, comme pour le Champix (varénicline), afin de remplacer le système du forfait de 150 euros annuel. Gilles Bonnefond souligne que la plupart des professionnels autorisés à prescrire des substituts nicotiniques ne sont pas habilités à prescrire des médicaments remboursables. L'USPO réitère sa demande aux pouvoirs publics d'autoriser les pharmaciens à pouvoir conseiller un produit qui sera pris en charge par l'assurance-maladie, comme ils le font déjà pour la pilule du lendemain.
Interrogés sur le site du « Quotidien du pharmacien », 253 des 289 répondants (87,5 %) indiquent qu'ils veulent pouvoir prescrire des substituts nicotiniques remboursables, 12,5 % s'y refusent. Jean-François C. s'étonne que des confrères, même peu nombreux (36) soient opposés à cette idée. Dr Gnon lui répond qu'il « émet des réserves » parce qu'il n'a pas envie de « passer un temps fou à récolter des infos, à motiver, à paperatiser pour gagner pas grand-chose » et estime que « payer un peu », même si c'est remboursé ensuite, « renforce l'adhésion au traitement ». Marie-Odile M. entend ces arguments et demande « pourquoi délivrer gratuitement des substituts alors qu'ils paient (au bureau de tabac ou ailleurs…) leurs clopes ».
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