Les cholérétiques et/ou cholagogues
Un médicament cholérétique stimule la production de bile par le foie tandis qu’un médicament cholagogue facilite l’évacuation de la bile de la vésicule et des voies biliaires extra-hépatiques vers l’intestin.
Parmi les médicaments ayant l’une ou l’autre ou ces deux propriétés, on trouvera la boldine (Maalox digestion difficile, Oxyboldine, Boldoflorine), l’arginine (Arginine Veyron, Hépagrume), l’hymécromone (Cantabiline), le sorbitol (Sorbitol Delalande), le sulfate de sodium (Digédryl, Maalox digestion difficile, Oxyboldine), le citrate de sodium…
À retenir : attention aux formes effervescentes de nombreux médicaments des troubles dyspeptiques : ils contiennent une dose de sodium élevée, à éviter chez les personnes devant respecter un régime hyposodé. Pour repère, 1 g de sodium correspond à 2,5 g de sel et l’OMS recommande de ne pas dépasser 5 g de sel par jour.
Les hépatoprotecteurs lipotropes
Le citrate de bétaïne agit quant à lui comme hépatoprotecteur lipotrope et accélère la motricité digestive.
L’enzymothérapie
L’enzymothérapie peut permettre de renforcer l’action des enzymes digestives : Amylodiastase (amylase végétale), Effidigest (à base d’enzymes digestives et de ferments lactiques)…
La phytothérapie
En phytothérapie, l’offre est multiple : on peut se tourner vers l’artichaut (on le trouve dans Hépanéphrol, Chophytol, Arkogélule artichaut, Élusanes artichaut…), le boldo, la fumeterre, le romarin ou le radis noir, qui ont des propriétés cholérétiques et/ou cholagogues. Pour faciliter la prise, on peut proposer des associations toutes faites (voir tableau).
L’homéopathie
Si le conseil contre l’indigestion s’oriente vers l’homéopathie, conseiller de commencer par 5 granules d’Antimonium crudum 5 CH (excès alimentaire) et de Nux vomica 9 CH (excès d’alcool) toutes les 2 heures pendant quelques heures et d’associer 5 granules de Chelidonium composé ou de Nux vomica composé avant chaque repas. On peut aussi proposer des complexes homéopathiques : Poconeol N° 17, L114, Gastrocynésine, Choléodoron…
L’aromathérapie
En aromathérapie, privilégier l’huile essentielle de menthe poivrée : 1 goutte sur un comprimé neutre après le repas, deux fois par jour. D’autres huiles essentielles agissent dans la digestion lente : l’aneth, la cardamome, le laurier noble… On trouve également des compositions toutes faites : gélules ou granules d’Arko essentiel digestion difficile, capsules Oleocaps 3, capsules Aromadoses, gélules Digestarum…
Agir contre les aigreurs d’estomac
Un antiacide topique pourra aider à soulager les aigreurs d’estomac associées : on peut en proposer à base de sels d’aluminium (Maalox maux d’estomac, Marga), de sels de magnésium (Maalox maux d’estomac, Marga, Rennie), de sels mixtes de magnésium et d’aluminium (Riopan, Rennieliquo), de sels de calcium (Rennie)… Ils agissent immédiatement mais leur effet est de courte durée. Attention aux interactions par formation de complexes insolubles et par augmentation du pH gastrique : les prendre à 2-3 heures des autres médicaments, en prenant l’antiacide en dernier si possible.
En homéopathie, proposer Anacardium orientale 9CH, et Argentum nitricum 9CH en cas d’aérogastrie associée, ou encore un complexe homéopathique comme Digestodoron.
Agir contre les nausées
Pour calmer les nausées, on peut proposer la métopimazine (Vogalib) ou le diménhydrinate (Nausicalm). La métopimazine est une phénothiazine antidopaminergique (ne pas associer à la lévodopa ou à un dopaminergique). La spécialité disponible sans ordonnance, Vogalib, est un lyophilisat qui se dépose sur la langue ou se dissout dans un demi-verre d’eau. Le diménhydrinate (Nausicalm gélule ou sirop), quant à lui, est un anti-histaminique H1 à effet anticholinergique.
En phytothérapie, on peut proposer d’associer de la fumeterre au radis noir, ou encore proposer du gingembre.
En homéopathie, proposer 5 granules d’Ipeca 7CH à renouveler à la demande, ou encore un complexe homéopathique de type Lehning complexe n° 49.
Agir contre les douleurs abdominales
On peut proposer un antispasmodique musculotrope de type phloroglucinol ou trimébutine, ou le citrate d’alvérine (que l’on trouve dans Schoum, Hepatoum…).
En phytothérapie, la matricaire est utilisée pour son action sur les spasmes gastriques et les crampes abdominales. La fumeterre aurait également des propriétés spasmolytiques.
Agir contre les ballonnements
La diméticone et le siméthicone réduisent la formation de bulles de gaz : Polysilane, Rennie Déflatine, Siligaz, Imonogas, Maalox ballonnements, Bloxair… On les retrouve parfois associées à un antispasmodique (Météoxane, Météospasmyl) ou à un antiacide (Rennie Déflatine).
Le charbon est utilisé pour ses propriétés absorbantes (Charbon de Belloc, Carbosylane, Arkogélule charbon végétal, Élusanes charbon, Not-gaz…). Attention au charbon en cas de prise d’autres médicaments car il peut diminuer leur absorption : laisser deux heures entre la prise du charbon et celle des autres médicaments. Préciser aussi au patient que le charbon peut colorer les selles.
En phytothérapie, on trouve aussi le fenouil, aux propriétés carminatives (il favorise l’expulsion de gaz intestinaux) ou l’argile blanche qui agit comme adsorbant des gaz.
En homéopathie, proposer Carbo vegetabilis 5 CH 3 fois par jour après chaque repas, et Asa foetida 9CH en cas d’aérogastrie.
En aromathérapie, associer l’huile essentielle de menthe poivrée et de laurier noble, 2 fois par jour.
Agir avec des probiotiques
Lorsque la digestion difficile s’accompagne d’un inconfort digestif avec ballonnements, voire d’un transit accéléré ou d’un transit ralenti, la flore intestinale est appauvrie. Si besoin, pour rétablir l’équilibre de la flore et le confort digestif, les probiotiques (principalement lactobacilles et bifidobactéries) sont une solution : Imoflora, Bion transit, Ergyphilus confort, Lero flore, Œnobiol confort digestif, Ultrabiotique, Lactibiane référence…
Agir contre le stress
Le stress pouvant être à l’origine ponctuellement d’une digestion difficile, on pourra agir directement dessus avec des plantes telles que l’aubépine, la passiflore, la valériane… ou avec de l’homéopathie (Gelsemium sempervirens 15 CH ou Ignatia amara 9 CH).
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3 questions à…
Françoise Amouroux
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