Mon père s’interroge sur le choix d’une prothèse auditive. A votre avis, quel genre de modèle faut-il préférer ?
Deux grandes catégories sont proposées : les intra-auriculaires (intraconduits et intraconques) et les contours. L’ORL peut orienter le choix, mais c’est surtout l’audioprothésiste qui donne les meilleurs conseils.
Étant de petite taille, la manipulation des intra-auriculaires est malaisée avec un bouton marche-arrêt difficilement accessible pour des personnes ayant des rhumatismes et une dextérité diminuée. Enfin, rigides, ils sont introduits en totalité dans le conduit auditif ou font saillie dans la conque. Lorsque l’obstruction du conduit ne peut se faire correctement, un sifflement se produit (effet Larsen).
De plus, les patients ayant un eczéma des conduits, pathologie très fréquente, les tolèrent particulièrement mal. Sachant que la surdité s’aggrave lentement, que l’appareil est acheté pour plusieurs années et que l’agilité manuelle décline avec le vieillissement, il ne semble pas logique de choisir cette option à partir d’un certain âge. Les contours sont plus volumineux, mais le gain auditif est plus important qu’avec un intra-auriculaire. L’embout en matière plus souple est mieux toléré et permet une meilleure adhérence au conduit, et donc moins d’effet Larsen. Enfin, le patient peut faire fonctionner plus facilement la commande marche-arrêt, le bouton étant plus gros.
Plus récemment, sont apparus des mini-contours d’oreille avec un embout non obstructif du conduit (supprimant les sensations de gêne dues à cette obstruction). Ces appareils allient un confort très important et de grandes qualités techniques.
Existe-t-il une alternative au port de lunettes quand on est presbyte ?
Oui, il existe deux autres approches : les traitements par laser et le remplacement chirurgical du cristallin par un implant multifocal.
Le laser Lasik a le double avantage d’être indolore dans ses suites opératoires immédiates (au plus quelques picotements) et de permettre une récupération visuelle rapide (vision nette habituellement dès le lendemain, après un flou transitoire postopératoire). À l’inverse, avec le laser de surface, la cicatrisation est plus longue (liée au temps de repousse de l’épithélium cornéen).
Les conséquences en sont des douleurs dans les 24 premières heures (limitées toutefois par la prise d’antalgiques, l’obscurité environnante et le maintien pendant quelques jours de lentilles à visée antalgique) et récupération d’une acuité visuelle parfaite plus longue que pour le Lasik (7 à 15 J). En revanche, c’est une technique moins « invasive ».
Quelle est la différence entre la myopie et la presbytie ?
La presbytie correspond à une gêne en vision de près (lecture, identification de détails fins au sein d’un motif observé à distance rapprochée, soit moins de 1 mètre) due à une difficulté d’accommodation survenant avec l’âge, et, plus précisément à partir d’environ 40 ans. L’origine en est une diminution de l’élasticité du cristallin et de sa capsule.
La myopie, quant à elle, correspond à une vision floue de loin (et nette sans effort de près). Elle apparaît habituellement dans l’enfance vers 6 à 8 ans et évolue jusqu’à l’âge de 20-25 ans puis se stabilise. Cependant, elle peut apparaître parfois plus tôt (myopie forte néo-natale ou congénitale) ou au contraire plus tardivement, après 20 ans ou se stabiliser plus tôt. Plus elle commence tôt plus elle sera évolutive et importante.
Deux formes de myopie forte existent : l'une qui évolue progressivement jusqu'à 30 ans, l'autre à progression permanente jusqu'à 60 ans. Chez une personne myope devenue presbyte, le retrait de la correction par lunette peut permettre une vision de près plus nette, mais celui-ci se paye par une vision alors flou de loin.
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