INTERDIRE les seringues aux Jeux Olympiques de Sotchi, voilà une solution radicale pour lutter contre le dopage sportif. C’est en tout cas le choix très formel fait par le Comité International Olympique (CIO) qui s’est fendu d’une note de trois pages sur le sujet. « Les Jeux Olympiques sont " sans seringues" pour tous les athlètes participants, écrit le CIO. Les seringues ne doivent pas être utilisées sauf par des médecins qualifiés (...) ou les personnes nécessitant un traitement par auto-injection pour des troubles médicaux avérés (...). » Cela va de soit, me direz-vous, mais rien ne remplace la force de la chose écrite.
Mais la politique du CIO en matière d’injections va même bien au-delà d’une simple interdiction. Elle prévoit notamment que chaque injection à un athlète doit faire l’objet d’une déclaration au moyen d’un « formulaire de déclaration d’injection » rempli et renvoyé à la commission médicale du CIO. Toujours pour éviter les risques de piquouze illicite, toutes les seringues présentes sur le site olympique doivent être stockées dans un lieu central et sécurisé dont l’accès est limité au personnel médical autorisé de chaque délégation. Enfin, car le problème des DASRI se pose aussi à Sotchi, toutes les seringues usagées doivent être éliminées dans un contenant dédié. « La pharmacie de la polyclinique du village olympique peut procurer ces contenants, si nécessaire », précise le CIO. Seules piqûres autorisées et exonérées de formulaire à Sotchi, « l’acupuncture et les techniques faisant usage d’aiguilles sèches ne sont pas considérées comme des injections médicales ». Exit donc les anabolisants, EPO et autres anti-inflammatoires stéroïdiens. Quant aux petits comprimés blancs, s’ils franchissent plus facilement les portes du village olympique, ils ne passeront pas mieux les contrôles antidopage que les solutés injectables. Aux J.O. 2014, pour aller « plus vite, plus haut, plus fort », il faudra donc trouver autre chose…
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Françoise Amouroux
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