Si elle est plus courante chez les femmes enceintes et chez les personnes âgées, la constipation existe aussi chez les bébés et les enfants.
Le nouveau-né nourri au sein
Il y a constipation si l'émission des selles est inférieure à deux par jour, et à trois selles par semaine s'il est nourri au lait artificiel ou si son alimentation est diversifiée. Toutefois, chez le nourrisson, le diagnostic doit tenir compte de la consistance des selles et pas seulement de leur fréquence.
Si le trouble est récent et passager, on peut lui donner un peu de jus de fruits (pruneaux) ou d'eau d'Hépar entre deux tétées ou ajoutée dans les biberons. Il faut préférer un lait moins riche en caséine (lait de " transit ") et diminuer la quantité de farine. Les petits pots à base de pruneaux, poires, pêches ou abricots sont très efficaces. Les suppositoires à la glycérine ou les mini-lavements restent une solution exceptionnelle en attendant l'avis du pédiatre.
L'enfant qui « se retient »
C'est le cas des enfants qui ont peur d'aller aux WC. Lorsque l'envie vient, ils contractent leur sphincter et empêchent les selles de sortir. Elles sont émises involontairement lorsque le rectum est trop plein.
Cette forme d'incontinence, que l'on appelle encoprésie, est relativement fréquente chez les enfants qui n'aiment pas aller aux toilettes à l'école. Parfois un traumatisme psychologique est en cause. Il est important de rassurer l'enfant, de supprimer toutes les causes possibles de douleurs et d'assurer éventuellement une prise en charge psychologique.
Enceinte et constipée : c'est normal
Pourtant, une majorité néglige les symptômes et repousse la prise de laxatifs par peur de l'accoutumance et par crainte des effets indésirables. Les principes de la prévention sont identiques à ceux que doivent respecter les autres femmes.
Les laxatifs ne sont conseillés que si les mesures hygiéno-diététiques restent inefficaces. La préférence doit être donnée aux laxatifs doux, mucilagineux et osmotiques.
Après l'accouchement, l'épisode de constipation peut se régler dans les trois jours, mais parfois le ralentissement du transit ne se corrige qu'au bout de deux à trois mois. L'alimentation doit être surveillée avec beaucoup d'attention.
La personne âgée : un cas particulier.
À cet âge, les conseils alimentaires ne sont pas toujours correctement suivis et il est difficile de changer les (mauvaises) habitudes. Le conseil portera sur les laxatifs osmotiques et les laxatifs de lest à doses progressives.
Une fois la normalisation du transit obtenue, il ne faut pas interrompre prématurément le traitement au risque d'une récidive. Les suppositoires à la glycérine et les lavements doivent rester une solution ponctuelle.
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Françoise Amouroux
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