L’association de patients greffés du rein, Renaloo, et la société francophone de transplantation (SFT) relancent Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour le remboursement de l’antirejet belatacept. Cette revendication fait suite à une première demande demeurée sans succès, en 2013. Elle est motivée cette fois par une étude parue fin janvier, dans le « New England Journal of Medicine ».
Cette étude porte sur 600 patients ayant reçu un greffon du rein sous Belatacept. Elle démontre une chance de survie et de préservation du greffon significativement plus élevée que chez les patients sous antirejet classique, à base d’inhibiteurs de la calcineurine (ICN), comme la cliclosporine. Sous belatacept, le taux de mortalité et de perte du rein greffé à sept ans est inférieur de 43 %. « Ce résultat est d’autant plus notable que le bénéfice de survie émerge à partir de cinq ans après la transplantation », précisent les auteurs de l’étude.
« Le belatacept fait partie des trop rares médicaments qui permettent aux patients transplantés rénaux de vivre sans rejeter leur rein greffé, d’échapper à la dialyse, à ses contraintes et à ses surcoûts », affirment de leur côté Renaloo et la SFT, qui ajoutent que le belatacept ne provoque pas « autant d’effets secondaires cardiovasculaires que les autres antirejets ». Selon leur calcul, le traitement sous belatacept pourrait faire gagner à la Sécurité sociale 70 000 euros par patient.
Le ministère de la Santé relève pour sa part que « ce produit est déjà disponible dans certains établissements de santé où il est remboursé ». Il annonce néanmoins qu’au regard des nouvelles données scientifiques sur le traitement, il allait solliciter un réexamen du dossier par la Haute Autorité de santé (HAS).
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques