La Commission européenne vient de se doter d'une stratégie de long terme visant à limiter l'exposition aux perturbateurs endocriniens. Elle doit maintenant passer au crible les législations communautaires sur le sujet et évaluer leur efficacité en termes de protection de la santé humaine et de l'environnement.
La Commission européenne constate en effet qu'au sein de l'Union européenne les perturbateurs endocriniens - présents dans les pesticides, les biocides et les objets du quotidien, y compris les jouets - ne sont pour l'instant réglementés que dans certains domaines ou au cas par cas. Avec la mise en place de sa nouvelle stratégie, elle espère finaliser le passage en revue de l'encadrement législatif « aussi vite que possible pour que la prochaine Commission prenne une décision avisée », c'est-à-dire avant l'automne 2019. Outre cette nouvelle stratégie, la Commission européenne s'est engagée à promouvoir la recherche dans le domaine des perturbateurs endocriniens et à organiser un forum annuel sur le sujet réunissant experts et parties prenantes.
Tout en saluant une étape « attendue depuis longtemps », le groupe EDC-Free Europe qui regroupe plus de 70 organisations de défense de l'environnement, de la santé ou des consommateurs, a regretté « l'absence de mesures spécifiques et de calendrier ». Un rapport de l'IGAS de décembre 2017 avait félicité la stratégie française concernant les perturbateurs endocriniens et déploré « les carences à l'échelon européen ».
Avec l'AFP.
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