L’AGENCE nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publie sur son site un point d’étape des travaux qu’elle mène à la suite de la publication des deux études qui ont récemment mis en cause l’innocuité de l’aspartame. L’ANSES a ainsi procédé à un premier examen de ces travaux et réalisé l’audition du Dr Morando Soffritti. Les résultats de l’étude toxicologique conduite par ce dernier mettent en évidence une augmentation de l’incidence de cancer chez la souris mâle. Au cours de l’audition, les experts de l’ANSES ont soulevé des questions essentiellement d’ordre méthodologique et demandé la réalisation de travaux complémentaires selon les protocoles validés par la communauté internationale.
Quant à l’étude danoise qui établit une association entre la consommation de boissons gazeuses contenant des édulcorants et l’augmentation du risque d’accouchement prématuré, l’ANSES souligne qu’elle a été réalisée sur un effectif important de 60 000 femmes et qu’elle apporte un élément nouveau sur d’éventuels effets sanitaires des édulcorants. Néanmoins, comme le suggèrent les auteurs eux-mêmes, des travaux complémentaires sont nécessaires.
L’ANSES conclut que, au regard de ce premier examen, il semble que les deux nouvelles études ne permettent pas de fonder d’éventuelles évolutions dans les recommandations de consommation des édulcorants (40 mg/kg de poids corporel par jour). Néanmoins, elles doivent conduire à des travaux scientifiques complémentaires afin d’actualiser l’évaluation des risques. Un avis et des recommandations sur les suites à donner devraient être publiés dans les semaines à venir. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en charge de l’évaluation des édulcorants doit, de son côté, réunir son panel d’experts dans les prochains jours.
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