À L’INSTAR du « aimer c’est agir », invoqué par Hugo, c’est le « penser pour agir » qui a désormais la cote dans le monde étonnant des neurosciences. Bien loin des démonstrations télévisées du célèbre Uri Geller, qui prétendait avoir la faculté de psychokinésie, les expériences abouties de commandes, voire de déplacements à distance, par la pensée fleurissent aujourd’hui. Parfois même jusqu’à leur application commerciale. Comme en témoigne l’incursion récente dans l’univers du jeu des techniques de conversion de la pensée.
Chez Mattel, le Mindflex permet ainsi, par la seule force mentale, de déplacer une balle, et Ubisoft travaille à la mise au point de jeux mettant à profit les performances du célèbre logiciel Openvibe. En mai dernier, cet outil informatique d’un nouveau genre avait permis à un expérimentateur bardé d’électrodes cérébrales de faire décoller une fusée virtuelle. Encore plus fort, même si la chose paraît extrêmement compliquée, il n’est pas exclu, estime les experts, que l’on puisse mesurer l’état émotionnel de quelqu’un, voire le contrôler, à partir de son seul électro-encéphalogramme. Une possibilité qui ouvre de nouvelles perspectives aux développeurs de jeux vidéos susceptibles d’ajouter la dimension « émotion » à leurs applications. Mais aussi, plus sérieusement (et plus utilement), aux développeurs d’applications thérapeutiques.
Coiffés de casques à électrodes, des enfants hyperactifs pourraient, par exemple, apprendre à focaliser leur attention, et des personnes souffrant de douleurs chroniques seraient à même de découvrir comment les soulager en autorégulant leur activité cérébrale. Penser le soulagement pour l’obtenir, c’est l’imagination au pouvoir. Voilà ce que les neurophysiologistes appellent, les « mouvements imaginés ». Vous pensez bouger un pied - sans le bouger vraiment -, et le déplacement commandé à distance d’un curseur sur un écran permet de sélectionner des lettres et d’écrire des mots. Ce modèle de télékinésie utilise en fait la détection de signaux électriques émis par certaines aires cérébrales, expliquent les scientifiques. Jouant avec les forces, défiant les lois de la physique et bousculant certaines certitudes physiologiques, le pouvoir de la pensée serait donc sans limites ? « Je suis une force qui va », disait aussi Hugo.
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