L'ARTHROSE est une maladie inflammatoire locale qui se caractérise par une altération du cartilage, de l'os et de la synoviale. Elle est liée à l'âge mais elle n'est pas un signe de vieillissement, même si elle touche plus de 50?% des plus de 65 ans. Les déterminants du handicap sont l'intensité de la douleur, la faiblesse musculaire et le statut psychologique. «?Il n'existe aucun parallélisme entre la dégradation et la douleur, il faut bien dissocier l'imagerie de la clinique, et, en pratique, un dépistage clinique est préférable à une atteinte radiologique, souligne le Dr Serge Perrot (Hôtel Dieu à Paris). Il est important de se méfier des douleurs intriquées et de différencier douleur et arthrose.?»
Dans l'arthrose, on distingue les douleurs mécaniques, causées par le pincement osseux et qui sont sensibles aux antalgiques, des douleurs synoviales, révélées par la mise en tension des articulations responsables de la poussée inflammatoire de l'arthrose, et soulagées par les anti-inflammatoires. Les nouvelles approches médicamenteuses permettent de traiter autant le handicap que la douleur mais, selon les spécialistes, il y a encore beaucoup de recherche à faire.
L'association du paracétamol au tramadol se justifie par leur complémentarité d'action au niveau périphérique et central. «?Elle a bénéficié d'un développement clinique moderne et d'une pharmacologie établissant les doses optimales efficaces et des demi-vies courtes compatibles avec des prises répétées toutes les six heures, sans risque d'accumulation?», précise le Dr Gisèle Pickering (CHR Clermont-Ferrand).
Du patient âgé au volontaire sain.
De nombreuses études cliniques, randomisées, contrôlées en double aveugle, versus d'autres antalgiques de palier 2, montrent que l'association paracétamol-tramadol a la même efficacité que le tramadol seul et l'association paracétamol-codéine, mais avec une meilleure tolérance marquée par moins de nausées et de vertiges (tramadol seul), et moins de somnolence et de constipation (paracétamol-codéine).
D'autres études comparant le tramadol et les Ains (diclofénac) ont établi une diminution linéaire et parallèle de l'intensité de la douleur dans les deux groupes, et si les effets indésirables sont plus fréquents avec le tramadol, ils ne comportent pas les risques graves provoqués par les Ains, tels que les hémorragies digestives ou autres troubles digestifs, très préjudiciables chez le sujet âgé. D'autres études encore se sont focalisées sur l'âge et la cognition. Les résultats ont établi la bonne tolérance et l'efficacité du tramadol, quel que soit l'âge, y compris chez les patients de plus de 75 ans. Sur les fonctions cognitives, l'association paracétamol-tramadol versus placebo chez le volontaire sain n'a pas d'effets délétères, et versus l'association paracétamol-codéine, l'effet sédatif évalué sur le temps de vigilance, de réaction (choix visuel) et les tests de mémorisation est significativement moins marqué que dans le groupe codéine.
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