La consommation excessive de sel et celle inadéquate de potassium, qui concerne la majorité des populations dans le monde, ont des effets potentiellement délétères sur le système cardio-vasculaire.
Pour réduire les risques de maladie coronaire et d’accident vasculaire cérébral (AVC), l’Organisation mondiale de la santé a fixé des objectifs : moins de 5 g/jour de sel et au moins 3,5 g/jour de potassium.
Une équipe de chercheurs a évalué la faisabilité de ces recommandations. Pour ce faire, ils se sont fondés sur les consommations moyennes en sel et potassium rapportées dans les enquêtes nutritionnelles nationales réalisées dans quatre pays (États-Unis, France, Mexique, Royaume-Uni).
Les résultats parlent d’eux-mêmes puisque les objectifs ne sont atteints que par 0,3 % des personnes aux États-Unis, 0,15 % au Mexique, 0,1 % au Royaume-Uni et 0,5 % en France.
Dans leur publication (1), les auteurs de ce travail ont rappelé la difficulté de réduire la consommation de sel et d’augmenter conjointement celle de potassium puisque ces apports sont fortement liés, de nombreux aliments riches en potassium étant aussi riches en sel. Pour augmenter le potassium sans accroître le sel, il faudrait consommer plus de légumes et de fruits. Il faudrait également mieux lutter contre les apports en sel cachés par le biais des plats préparés, des pizzas, d’un grand nombre de fromages…
Dr Isabelle Hoppenot
Drewnowski A et al. The feasibility of meeting the WHO guidelines for sodium and potassium : a cross-national comparison study. BMJ Open 2015 ; 5 : e006625.
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