La classe pharmacologique
Lojuxta renferme du lomitapide, un inhibiteur de la protéine microsomale de transfert des triglycérides, qui entraîne une diminution de la sécrétion des lipoprotéines circulantes, transportant notamment le cholestérol et les triglycérides.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué chez l’adulte dans le traitement de l’hypercholestérolémie familiale homozygote, en complément d’un régime alimentaire pauvre en graisses et d’autres hypolipémiants, avec ou sans aphérèse des LDL. Il s’agit, pour l’instant, d’un médicament de dernière intention. Il bénéficie d’un Service Médical Rendu (SMR) important. Et est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique modérée ou sévère
Lojuxta est présenté sous forme de comprimés dosés à 5, 10 et 20 mg. Point très important, la posologie doit être lentement progressive : initialement 5 mg une fois par jour, éventuellement augmentée après 2 semaines à 10 mg par jour ; d’autres paliers sont ensuite envisageables jusqu’à 60 mg par jour (dose maximale recommandée), en respectant des intervalles d’au moins 4 semaines. Cela sous contrôle régulier du bilan hépatique : avant le début du traitement (ALAT, ASAT, phosphatases alcalines, bilirubine totale, gamma GT, albumine sérique), pendant la 1re année de traitement (au moins ALAT et ASAT) avant chaque augmentation de dose ou 1 fois par mois, puis tous les 3 mois et avant toute augmentation de dose.
Attention au risque d’interactions médicamenteuses, avec les inhibiteurs ou les inducteurs du CYP3A4, les statines (majoration du risque d’effets indésirables, dont la rhabdomyolyse) et la warfarine (augmentation de ses concentrations plasmatiques et donc de l’INR). Le jus de pamplemousse est contre-indiqué.
De plus, le patient doit absorber chaque jour des compléments alimentaires apportant des doses précises de vitamine E, acides linoléique, eicosapentaénoïque, linolénique et docosahexénoïque.
Le produit dans sa classe thérapeutique
D’indications pour lors restreintes, le lomitapide présente un mécanisme d’action très original. Les statines restent actuellement le moyen le plus efficace pour abaisser le niveau de LDL-cholestérol, mais l’augmentation de leur posologie est très souvent associée à une hausse des effets indésirables (crampes musculaires, faiblesse, insuffisance hépatique, augmentation de la CPK) et donc à une diminution de l’adhérence thérapeutique, ce qui en limite les effets. L’association à l’ézétimibe en représente un adjuvant intéressant, mais le gain reste limité. Rappelons à ce sujet l’arrivée récente d’une nouvelle classe, celle des anticorps monoclonaux dirigés contre le PCSK9 (ex : evolocumab – Repatha), qui interférent également avec le métabolisme des LDL.
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables sont représentés par une diarrhée, des nausées/vomissements, une dyspepsie, des douleurs abdominales, des troubles hépatiques (vigilance !), ainsi qu’une majoration du risque infectieux (grippe, nasopharyngite, gastroentérite).
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