questions sur ordonnance

M. Marc G., 76 ans

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Publié le 07/04/2015

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M. G., facilement anxieux, est traité depuis peu par hydroxyzine, venue remplacer la prescription du clobazam (Urbanyl) qu’il utilisait depuis deux ans. Son fils s’inquiète de troubles cognitifs tout juste survenus chez son père depuis que la posologie d’hydroxyzine a été revue à la hausse : ce dernier croit qu’il travaille encore, n’a plus le sens de l’heure et cherche souvent ses mots. Il s’en ouvre au pharmacien.

Quels principes actifs ?

L’hydroxyzine (Atarax) est un antihistaminique d’action centrale et périphérique doté de propriétés anticholinergiques significatives.

Stilnox (zolpidem) est un hypnotique apparenté aux benzodiazépines. Il est prescrit temporairement pour limiter l’insomnie matinale dont se plaint M. G.

Glucophage (metformine), un antidiabétique oral, est prescrit depuis plusieurs années à Monsieur G. en monothérapie dans le cadre du contrôle d’un diabète de type II.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Le médecin a introduit progressivement le traitement anxiolytique par hydroxyzine et a supprimé le clobazam – ce qui est une bonne chose.

Et les posologies ?

Les troubles cognitifs de survenue récente, brutale et corrélée à l’augmentation de la dose d’hydroxyzine (passée de 75 mg/j à 150 mg/j) sont évocateurs d’une imprégnation atropinique (anticholinergique). Le pharmacien conseille de contacter le médecin pour réduire la posologie, et ce d’autant plus que le PRAC a recommandé en février 2015 de ne pas excéder 100 mg/j chez l’adulte (risque d’allongement du QT) et 50 mg/j chez le sujet âgé (iatrogénie anticholinergique).

Après avoir supprimé le clobazam, il serait également pertinent de réduire la dose de zolpidem à 1/2 comprimé au coucher, comme le recommande l’AMM pour le sujet âgé.

Votre conseil ?

Les proches du patient doivent savoir repérer les signes traduisant une iatrogénie médicamenteuse : ici, il peut s’agir de troubles cognitifs induits par l’hydroxyzine et/ou le zolpidem. Ces deux médicaments peuvent aussi potentialiser le risque de chute (désorientation, myorelaxation associée à l’usage d’un apparenté aux benzodiazépines).

Stilnox est pris une fois le patient au lit, et non devant la télévision ou avant le coucher pour limiter le risque de chute et de désorientation.