Le contexte
Triflucan 50 une gélule chaque matin
Zamudol LP 1 matin et soir
Aequasyal huit flacons
Zophren 16 mg matin et soir pendant cinq jours après la chimiothérapie
Lexomil ¼, ¼, ½ comprimé tous les jours
Ordonnance pour trois semaines.
Quels principes actifs ?
Le Triflucan a pour principe actif le fluconazole, un antifongique triazolé, prescrit également en prophylaxie de la mucite.
Le Zamudol LP a pour principe actif le tramadol, un antalgique opioïde faible (palier II de l’OMS), destiné ici à prévenir les douleurs de la mucite.
Aequasyal est une salive artificielle destinée à prévenir le développement d’une mucite.
L’ondansétron (Zophren), un antagoniste des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine, est indiqué en prévention des nausées et vomissements aigus post-chimiothérapie : ce traitement est d’autant plus justifié que Madame Z. est traitée par une chimiothérapie hautement émétisante (cisplatine à forte dose). Ce même médicament est administré en perfusion de 15 minutes avant l’administration des anticancéreux.
Le bromazépam (Lexomil), une benzodiazépine anxiolytique, est prescrit pour réduire l’anxiété de votre cliente qui a mal vécu les premiers cycles de sa chimiothérapie.
Y a –t-il des insuffisances et des interactions ?
Le médecin a oublié de préciser le dosage du Zophren et du Zamudol. Vous délivrez des lyocs à 8 mg pour le Zophren. Le médecin, contacté via l’infirmière de l’hôpital de jour, précise qu’il entend prescrire du Zamudol LP 200 mg.
Il n’y a pas ici association d’un glucocorticoïde pour potentialiser l’action anti-émétique de l’ondansétron, mais la posologie de ce dernier est plutôt élevée.
Et les posologies ?
Elles sont correctes. Sauf à préciser le mode d’utilisation de Aequasyal.
Votre conseil
Face au risque important d’alopécie (doxorubicine), survenant quelques 10 à 20 jours après le début de la chimiothérapie, réversible en plusieurs semaines à mois, l’oncologue a prescrit une prothèse capillaire : vous rassurez votre cliente en soulignant qu’il ne s’agit que d’un risque et que des mesures prophylactiques sont mises en œuvre (casque réfrigéré) et que la chute des cheveux reste transitoire.
Le maintien d’une salivation efficace prévient assez efficacement les mucites qui s’observent entre une et deux semaines après la chimiothérapie. Il est assuré notamment en suçant des glaçons qui constituent un complément à la salive artificielle prescrite (Aequasyal). Vous rappelez que l’administration d’ondansétron peut entraîner une constipation, potentialisée ici par le tramadol, qui est un opiacé. Une surveillance du transit s’impose donc. Ceci étant, les conseils restent limités car la patiente a bénéficié d’un excellent suivi hospitalier : des fiches de traitement lui ont été remises et commentées. S’étant renseignée sur des sites de partage d’information sur internet, elle peut ainsi échanger directement avec d’autres femmes vivant la même épreuve.
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