Une étude publiée dans le « Lancet » montre que la lévodopa est le meilleur traitement initial de la maladie de Parkinson. L’étude a inclus 1 620 patients atteints de maladie de Parkinson précoce répartis en trois groupes. Ils ont reçu soit un agoniste dopaminergique, soit un IMAO, soit de la lévodopa. Au bout de 7 ans de suivi, on observe dans le groupe lévodopa un petit bénéfice sur la mobilité, la cognition, la communication et la qualité de vie par rapport aux deux autres groupes, et cela malgré une augmentation des problèmes moteurs. « Une différence minime, certes mais qui place la lévodopa comme meilleur traitement initial pour la majorité des patients », se félicite le Pr Richard Gray (université d’Oxford, Royaume Uni), co-auteur de l’article.
La lévodopa est le traitement le plus couramment utilisé en traitement de la maladie de Parkinson. Toutefois, elle peut entraîner, après une utilisation prolongée, des dyskinésies (tremblements) et des mouvements anormaux. D’où une réticence à y recourir chez les patients les plus jeunes. « Dans la pratique clinique, la plupart des patients de moins de 60 ans sont traités initialement avec un agoniste dopaminergique ou un IMAO pour éviter les complications motrices de la lévodopa », explique Richard Gray. En effet, le risque moteur est moindre avec les agonistes dopaminergiques et les IMAO, mais d’autres effets secondaires peuvent apparaître, comme des nausées, hallucinations, œdèmes, perturbation du sommeil avec ces médicaments plus récents. Toutefois, l’étude du « Lancet » pourrait venir révolutionner les pratiques : « nous avons effectivement mis en évidence que la lévodopa était meilleure que le plus coûteux des agonistes dopaminergique, quel que soit l’âge du patient », commente Richard Gray.
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