SELON UNE ÉTUDE américaine publiée dans l’« American Journal of Kidney Diseases », 21 % des patients porteurs d’une maladie rénale chronique présentent une dépression, même longtemps avant le début de la dialyse. Ce travail, conduit sur 272 patients, est le premier à utiliser les critères du DSM-IV.
Des études antérieures avaient chiffré l’incidence de la dépression dans diverses catégories de personnes : de 2 à 4 % dans la population générale, 11 % dans le diabète, 14 % dans l’insuffisance cardiaque, 16 % chez les coronariens. On pensait que, dans les maladies rénales chroniques, l’incidence pouvait être plus élevée en raison de la maladie sous-jacente (diabète, athérosclérose), explique le Dr Susan Hedayati, principal auteur de l’étude. Alternativement, les patients diabétiques déprimés peuvent développer une maladie rénale progressive du fait d’une mauvaise observance.
Dans la nouvelle étude, conduite de mai 2005 à novembre 2006, ont été recrutés 272 patients parmi ceux qui se rendaient en consultation pour leur maladie rénale chronique. Ces sujets ont été soumis à un questionnaire structuré pour déterminer s’ils présentaient un épisode dépressif majeur selon les critères du DSM-IV. Résultat : 57 patients (21 %) étaient déprimés. La moyenne d’âge de ces patients était de 65 ans. Les chercheurs ont aussi observé des phénomènes intéressants : les patients diabétiques étaient deux fois plus à risque d’être déprimés que les sujets non diabétiques ; par ailleurs, 63 % des patients étaient porteurs d’au moins trois autres pathologies.
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