Partant en vacances au Canada, Mme P., sans problème de santé spécifique, vient chercher, comme d’habitude, le traitement de l’insuffisance veineuse dont elle souffre depuis plusieurs années et qu’elle utilise de façon séquentielle. N’ayant jamais pris l’avion, elle ne semble pas préoccupée par les éventuelles conséquences du vol sur une circulation veinolymphatique problématique : elles constituent le « syndrome de la classe économique », se traduisant par la possible survenue de d’une phlébite voire d’une embolie pulmonaire au décours d’une station assise prolongée. L’occasion d’un conseil pharmaceutique est toute trouvée !
Quels sont les principes actifs ?
Daflon a pour principe actif une fraction flavonoïque purifiée et micronisée, titrant 450 mg en diosmine et 50 mg en hespéridine : cette association exerce une activité veinotonique et vasculoprotectrice, en diminuant la distensibilité veineuse et en réduisant la stase veinolymphatique. Elle normalise la perméabilité capillaire et renforce le tonus des parois des microvaisseaux.
En complément, le gel Jouvence Ultra-Fresh soulage les jambes lourdes grâce à des actifs naturels : le marron d’Inde et la vigne rouge qui favorisent la micro-circulation sanguine, et le menthol qui apporte une sensation de fraîcheur. Cette forme topique agit aussi localement par le massage des jambes, en partant des chevilles.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Non.
Et les posologies ?
Daflon s’administre, dans l’insuffisance veineuse, à la posologie de deux comprimés par jour (midi et soir) ; le médecin a confondu avec le schéma posologique préconisé dans le traitement de la crise hémorroïdaire.
Votre conseil
Mme P. se préparant à faire un voyage aérien prolongé, le pharmacien attire son attention sur le risque de décompensation de l’insuffisance veineuse. Elle veillera à prendre certaines précautions : lutte contre l’hémoconcentration par une hydratation suffisante (1 litre d’eau/5 heures de vol pour réduire la viscosité sanguine), absence de boissons alcoolisées, lutte contre la stase veineuse par une mobilisation régulière des jambes (tous les 15 minutes environ : marche dans l’avion, mouvements des articulations tibio-tarsiennes avec dorsiflexion ou contractions des membres inférieurs). Mme P. portera des vêtements amples, desserrera ses lacets, et évitera de croiser les jambes. Si elle le peut, elle prendra une douche tiède à l’arrivée puis s’allongera entre 1/2 heure et 2 heures, les jambes légèrement surélevées pour favoriser le drainage des membres inférieurs.
Il faut enfin souligner l’intérêt d’une compression médicale (chaussettes ou bas de contention), réalisant une pression active sur les veines superficielles de la jambe : elle constitue une prévention efficace des troubles associés à l’insuffisance veineuse.
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