AVEC LE « Mind Mirror », l’imagerie médicale vient de franchir un nouveau cap. Car, contrairement à celles habituellement réservées aux regards experts des médecins, les images produites par le « Mind Mirror » ne sont rien que pour vos yeux. Le principe de cet étrange dispositif permet en effet d’observer, comme dans un miroir et en temps réel, l’activité de son propre cerveau à travers son crâne. Ce prodige, réalisé par des chercheurs français de l’INRIA (Insititut national de recherche en informatique et en automatique), combine un électro-encéphalogramme (EEG) classique avec des techniques de réalité augmentée. Techniquement parlant, le prototype « Mind Mirror » capte l’activité électrique du cerveau à l’aide d’un casque à électrodes et la retranscrit sous forme d’image. Cette cartographie cérébrale est ensuite projetée sur un écran en superposition avec le visage du sujet. « On peut tourner la tête à gauche ou à droite pour mieux voir les zones du cerveau qui sont actives. Et pour l’arrière du crâne, on a mis un " rétroviseur" qui retransmet l’image filmée par une seconde caméra », précise Anatole Lécuyer, directeur de recherche à l’INRIA. L’appareil permet ainsi de visualiser sous la forme de dégradés de couleur les pics d’activité électrique des neurones.
Mais à quoi tout cela sert-il, me direz-vous. Les chercheurs envisagent avant tout des applications destinées à l’enseignement des sciences. Mais surtout, ils espèrent que le « Mind Mirror » pourrait contribuer à soigner certains troubles neurologiques, grâce au « neurofeedback », ou « retour neuronal », une technique qui consiste à faire visualiser en temps réel au patient son activité cérébrale pour mieux en prendre conscience et, le cas échéant, la modifier.
Quant à savoir si ce miroir cérébral virtuel permettra aussi d’observer le tréfonds de l’âme humaine, ses concepteurs ne le disent pas…
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques