Quels sont les principes actifs ?
Aprovel a pour principe actif un antagoniste de l’angiotensine II : l’irbésartan. Destinée à contrôler l’hypertension artérielle, cette molécule est bien indiquée chez le sujet diabétique (comme d’autres sartans ou comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion). Elle bénéficie d’une AMM dans le traitement de l’atteinte vasculaire rénale chez le sujet hypertendu diabétique de type 2 : elle ralentit l’évolution de l’insuffisance rénale, encore modérée chez Monsieur T.
Crestor a pour principe la rosuvastatine, une statine destinée à traiter une hypercholestérolémie importante. Cette molécule est indiquée en seconde ligne, lorsque les traitements antérieurs n’ont pas permis d’abaisser suffisamment le taux de cholestérol.
Nicopatch est destiné à réaliser une substitution nicotinique chez ce grand fumeur qui, malgré la maladie, n’a réussi jusqu’alors à suspendre que de façon transitoire l’usage du tabac.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
Non, ni dans cette ordonnance, ni avec l’ordonnance du diabétologue.
Et les posologies ?
Elles sont correctes. La posologie de la substitution nicotinique sera abaissée par paliers d’un ou deux mois, selon les résultats. Le traitement par Crestor a été mis en place il y a deux mois : la dose de 10 mg/j s’est révélée insuffisante au terme du premier mois, ce qui justifie le recours à une posologie de 20 mg/j.
Votre conseil
Il est possible de répondre par l’affirmative à l’interrogation de ce patient : diverses publications scientifiques suggèrent l’intérêt de l’administration d’une supplémentation en antioxydant et/ou en acide gras oméga-3 chez le sujet diabétique de type 2 pour ralentir l’évolution ou l’apparition d’une rétinopathie (on connaît la pertinence de ces produits en prévention des atteintes dégénératives de la rétine). Toutefois, cette supplémentation ne suffit pas : il est indispensable de veiller au contrôle de la glycémie et de la tension artérielle.
Avant tout donc, vous rappelez les conseils d’hygiène de vie généraux (respect de consignes diététiques, pratique d’un exercice adapté, suppression du tabac) et les conseils de surveillance biologique et clinique (cardiaque, rénale, ophtalmologique, etc.). S’y ajoutent des conseils plus spécifiques, notamment sur l’utilisation des patchs puisque c’est la première fois que Monsieur T. y a recours, ou sur l’utilisation du Crestor (pour toute statine : surveillance musculaire, nécessité de prévenir le médecin en cas de douleurs ou de faiblesse musculaire).
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