À l’approche du 30e Téléthon, les résultats d’une recherche sur les kinases des œufs d'étoiles de mer constituent un espoir pour les patients atteints de mucoviscidose.
Et si un remède contre la mucoviscidose venait de l’océan ? À Roscoff (Finistère), les chercheurs de ManRos Therapeutics ont mis au point une molécule synthétisée sur la base de la roscovitine provenant des kinases extraites d’œufs d’étoiles de mer.
Ces protéines, régulatrices majeures des cellules, se révèlent anormalement actives lorsqu’elles sont impliquées dans une pathologie. Le potentiel de stimulation des pouvoirs bactéricides de l’organisme détenus par cette molécule est particulièrement intéressant pour les patients atteints de mucoviscidose.
L’efficacité de la molécule est testée pour ses effets anti-inflammatoires et ses effets antibactériens depuis avril auprès de 36 patients atteints de mucoviscidose. La stimulation de la lutte naturelle contre les bactéries a pour autre avantage d’éviter le recours aux antibiotiques et le développement d’antibiorésistance. « La roscovitine, par son action indirecte, ne devrait pas induire de résistance. Nous espérons donc qu’elle aura un effet bactéricide continu pouvant être prolongé pendant des périodes assez longues », décrit Laurent Meijer, co-fondateur de ManRos Therapeutics, qui a découvert la roscovitine. Il précise que cette molécule présente l’avantage de s’attaquer à un large champ de bactéries : « Ce sont donc des infections multiples qui pourraient être traitées. »
Selon les résultats du premier test, une étude pourra être envisagée à plus grande échelle, sur 210 patients, en Europe, voire aux États-Unis.
Avec l'AFP.
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