Testée pour la première fois, l'association de l'antibiotique fosmidomycine avec l'antiparasitaire pipéraquine a donné des résultats très encourageants en phase II d'essais cliniques. Un nouvel espoir de traitement du paludisme.
Les chercheurs de l'Institut de médecine tropicale de l'université de Tübingen, en Allemagne, viennent de publier les résultats d'une étude de phase II, menée au Gabon, dans la revue « Clinical Infectious Diseases ». Cent patients, hommes et femmes âgés de 1 à 30 ans, ont été traités pour paludisme non compliqué à plasmodium falciparum pendant trois jours avec l'association fosmidomycine (30 mg/kg deux fois par jour) et pipéraquine (16 mg/kg par jour). Après 63 jours de suivi, les 83 cas exploitables sont totalement guéris. Cette nouvelle thérapie a conduit à la disparition rapide du parasite (temps médian de 36 heures) et à la disparition de la fièvre en 12 heures en moyenne. Les patients ont bien toléré le traitement. Les quelques effets secondaires signalés sont d'ordre gastro-intestinal et respiratoire, ils ont été transitoires et de sévérité faible à modérée. Cette nouvelle thérapie présente l'avantage de répondre à la demande de l'OMS de développer des traitements antipaludiques sans artémisine, cette molécule développant désormais des résistances.
La pipéraquine est déjà utilisée en association avec la dihydroartémisine avec succès dans la forme non compliquée du paludisme à P. falciparum. Il s'agit du médicament Eurartesim. Selon l'OMS, le paludisme a entraîné 445 000 décès en 2016, presque autant qu'en 2015 (446 000) dont 91 % en Afrique.
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