Après l'Asie du Sud, un cas de résistance au principal médicament contre le paludisme, l'artémisinine, a été observé pour la première fois en Afrique. Une découverte inquiétante pour la lutte mondiale contre cette infection.
Un premier cas de résistance à l'artémisinine, principal antipaludéen utilisé en Afrique, a été observé chez un malade chinois qui avait voyagé en Guinée Équatoriale, selon un article publié dans la revue « New England Journal of Medicine ». L’étude a été menée par Jun Cao de l'Institut Jiangsu des maladies parasitaires, en Chine. Ses analyses ont confirmé que le parasite était porteur d'une nouvelle mutation dans un gène dit « K13 », le principal agent de la résistance à l'artémisinine en Asie, et l’origine africaine a été établie par séquençage génétique.
Normalement, l'artémisinine, combinée à un autre antipaludéen, élimine les parasites du sang en trois jours. Mais dernièrement, des souches du parasite Plasmodium falciparum en Asie du Sud sont devenues plus résistantes à l'artémisinine. « La propagation de la résistance à l'artémisinine en Afrique serait un revers majeur dans la lutte contre le paludisme puisque ce médicament est la seule arme efficace contre cette maladie pour le moment », souligne le Pr Pain, de l'université des sciences et technologies du roi Abdallah, en Arabie saoudite.
Aujourd’hui, cette résistance est encore partielle et la majorité des malades guérissent, cela leur prend juste plus de temps. Toutefois, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et tous les experts redoutent que le Plasmodium falciparum ne finisse par développer une résistance totale à l'artémisinine, comme c'est déjà le cas pour les autres antipaludéens.
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