Pas de cigarette électronique durant la grossesse

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Publié le 02/03/2020

cigarette electronique
Crédit photo : Phanie

Au même titre que la cigarette classique, la cigarette électronique est déconseillée durant la grossesse.

Le vapotage est déconseillé durant la grossesse, soulignent des recommandations élaborées par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et la Société francophone de tabacologie (SFT).

Dans ce document, il est précisé que, en France, environ 30 % des femmes fument. Lorsqu’elles sont enceintes, le taux de tabagisme chute, mais faiblement : il se situe entre 20 et 24 % au 1er trimestre et entre 14 et 20 % au 3e trimestre. Or ce tabagisme expose à des conséquences obstétricales (risque augmenté de prématurité, de petit poids de naissance…) et il est associé à de nombreux effets délétères chez l’enfant (mort inattendue du nourrisson, asthme, trouble du comportement, trouble de la fertilité…). Pour toutes ces raisons, l‘arrêt du tabac est recommandé durant la grossesse.

Mais quelle est la conduite à tenir chez les femmes qui utilisent des cigarettes électroniques ? Selon les recommandations CNGOF/SFT, la cigarette électronique est elle aussi à bannir en cas de grossesse. « Bien que le fœtus ne soit pas exposé aux toxiques combustibles de la cigarette classique, d'autres recherches sont nécessaires sur les autres composants de la cigarette électronique, comme les arômes et le propylène glycol et/ou le glycérol, afin d’en évaluer la balance bénéfices/risques », écrivent les auteurs. Ainsi, « en l’état actuel des connaissances, il convient de respecter le principe de précaution : l’initiation ou la poursuite des produits de vapotage pendant la grossesse est déconseillée ». Chez les utilisatrices de produits de vapotage, on dispensera donc les mêmes conseils de sevrage que pour le tabagisme. Ce sevrage en cours de grossesse peut s’accompagner d’un soutien psychologique (conseil, entretien motivationnel, etc.) et d’un recours aux substituts nicotiniques. En revanche, le bupropion n’est pas recommandé en raison de ses propriétés amphétaminiques. Ni la varénicline, par manque de données sur son utilisation dans la population des femmes enceintes.