Histoire de saison

Pas de crème solaire à l’école !

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Publié le 30/06/2014

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Crédit photo : S. TOUBON

C’EST L’HISTOIRE d’une petite fille scolarisée en maternelle à Montrouge (Hauts-de-Seine)*. Un après-midi de juin, elle quitte l’école avec une petite griffure sur la joue. Son papa, attentif à sa santé, lui glisse le lendemain un tube de crème solaire dans la poche en lui recommandant d’en appliquer chaque fois qu’elle sort. Il a lui-même été un peu traumatisé par une vilaine cicatrice au visage lorsqu’il était enfant… Jusque-là, me direz-vous, rien que de très banal. Mais là où l’histoire se complique, c’est lorsque, quelques jours plus tard, la directrice de l’école confisque le tube de crème à la petite fille. Le père demande des explications, et on lui répond qu’il est interdit d’introduire ce type de produit dans l’école, sauf si l’Inspection académique indique le contraire. Saisissant l’inspecteur, le père attentionné se voit alors conseillé de mettre en place un projet d’accueil individualisé (PAI). Une procédure qui autorise les enseignants à administrer des soins ou des médicaments aux enfants atteints de certaines maladies (épilepsie, diabète, allergie, etc.). Une procédure assez lourde sur le plan administratif qui contraint habituellement les parents à des démarches compliquées et longues. Mais le père n’a pas le choix. Il entreprend de monter un PAI. Parallèlement, il écrit au ministre de l’Éducation nationale, que l’affaire laisse perplexe. De leur côté, les médecins conseils de l’inspection académique n’en démordent pas : « Un simple pot de crème solaire peut avoir de graves conséquences car les enfants se prêtent tout, et en cas de choc allergique, c’est l’école qui sera incriminée. » Dernier détail croustillant de cette histoire quelque peu ubuesque, la profession du père : pharmacien…

* Cf. « Le Parisien » du 23 juin 2014.

› D.D.