Pas de sprays assainissants pour les asthmatiques

Par
Publié le 27/02/2018
sprays

sprays
Crédit photo : GARO/PHANIE

Le Conseil de l’Ordre des pharmaciens relaie une information de l’ANSES sur les dangers représentés par des sprays assainissants d’air intérieur, pour les personnes asthmatiques.

De saison, les sprays assainissants ne présentent pas moins des risques pour les personnes souffrant d’asthme, comme le rappelle aujourd’hui sur son site le Conseil de l’Ordre des pharmaciens. Il s’appuie sur un courrier reçu de la Direction générale de la santé (DGS) qui communique sur les résultats d’une expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Ce rapport d’expertise sur « l’identification et l’analyse des différentes techniques d’épuration d’air intérieur émergentes » signale que les sprays dits « assainissants » à base d’huiles essentielles émettent des composés organiques volatils (COV) à des niveaux préoccupants. Ces COV sont décrits dans l’analyse comme irritants pour les bronches et pouvant provoquer « une réaction non seulement chez les sujets en bonne santé, mais surtout chez les sujets allergiques et asthmatiques ».

Pire, souligne l’ANSES, « l’exposition aux huiles essentielles peut en outre aggraver l’asthme chez les asthmatiques ». Ces sprays étant également commercialisés en pharmacie, voire recommandés « à des personnes allergiques et/ou asthmatiques en raison des propriétés antiallergènes qu’ils revendiquent », la DGS indique aux pharmaciens d’officine que « l’ANSES recommande que ces sprays ne soient plus utilisés par des asthmatiques ».

Les pharmaciens sont par ailleurs invités à informer leurs patients asthmatiques que leur maladie peut être aggravée « par l’utilisation de dispositifs à base d’huiles essentielles et d’appareils générant de l’ozone ». Du reste, ces derniers peuvent entraîner une dégradation incomplète de polluants et la formation de composés potentiellement plus nocifs que les composés faisant l’objet du traitement.


Source : lequotidiendupharmacien.fr