Alors que L’auto-dépistage du VIH vient d’être approuvé en France, une étude internationale confirme l’utilité de cette mesure dans la lutte contre la pandémie du sida. Des chercheurs de l’Université McGill au Canada (Nikita Pant Pai et coll.) ont passé au crible 21 études internationales.
Deux stratégies principales ont été étudiées : l’application d’un auto-test sous le contrôle et les conseils d’un professionnel de santé ; un auto-test utilisé par la personne seule, avec une possibilité de conseils par téléphone ou sur internet. Les études ont été réalisées dans différentes régions du monde, dans des milieux à hauts revenus (États-Unis, Canada, Espagne, Pays-Bas) et d’autres (Kenya, Singapour, Malawi et Inde).
Les chercheurs ont défini l’acceptabilité par le nombre de personnes ayant effectué un auto-dépistage, divisé par le nombre de personnes ayant donné leur accord pour le faire. Ils observent « une acceptabilité très élevée pour les deux stratégies d’auto-dépistage », et que « les personnes préfèrent l’auto-test utilisé seul par rapport au dépistage réalisé en centre de soins, ainsi que le test oral par rapport au test sanguin. » La dernière donnée s’explique par la préférence pour le caractère non invasif du test. « Beaucoup de personnes souhaitaient même rapporter la trousse d’auto-dépistage oral à la maison pour pouvoir également tester leur partenaire. »
Lever les tabous.
Selon les statistiques de l’UNAIDS, la moitié des personnes infectées par le VIH dans le monde ignorent qu’elles sont porteuses du virus. « L’efficacité du traitement en tant que stratégie de prévention a été prouvée. » Mais la mise en place du dépistage du VIH, qui permettrait d’élargir l’utilisation du traitement préventif, est limitée par un aspect social : la stigmatisation et la discrimination autour du VIH.
L’investigatrice principale, Nikita Pant Pai, croit fermement « que l’accès à l’auto-dépistage du VIH, de pair avec une mise en place rapide de services d’assistance adéquats, contribuera à la diffusion large de l’accès au dépistage, avec une diminution des jugements et fausses croyances entourant le dépistage du VIH, et un ralentissement de la progression de la maladie. »
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