« PARMI les patients porteurs d’une atteinte coronarienne tritronculaire ou du tronc commun de la coronaire gauche et candidats soit à une revascularisation percutanée, soit à un pontage, les deux stratégies ont conduit à une amélioration significative de l’angor et de l’état de santé global au cours de la première année de suivi. Cependant, à la fois à 6 et 12 mois, il existait une réduction, modérée mais significative, de la fréquences des crises angineuses après pontage, par rapport à une revascularisation percutanée, sur l’ensemble de la cohorte. Ces bénéfices symptomatiques sont toutefois contrebalancés par une récupération plus rapide et une amélioration de l’état général à court terme après intervention endovasculaire. » Conclusion principale de l’étude de David J. Cohen et coll. menée dans le cadre de la cohorte SYNTAX*, qui visait à comparer de façon prospective la qualité de vie en opposant le pontage et la pose d’un stent actif au paclitaxel.
Le travail a été mené grâce à deux questionnaires de qualité de vie, soumis avant l’intervention, puis à 1, 6 et 12 mois. Il s’agissait du Seattle Angina Questionnaire (ou SAQ, sur les crises angineuses, coté de 0 à 100) et du SF-36 adapté plus globalement à l’état de santé.
L’intensité de l’angor.
Au total, 1 800 patients ont été enrôlés, 897 ont subi un pontage et 903 la pose d’un stent au paclitaxel. Par rapport à l’état antérieur à l’intervention tous se sont jugés améliorés. La proportion de patients indemnes d’angor était identique dans les deux groupes à 1 et 6 mois, mais elle s’élevait, au 12e mois, chez ceux ayant subi un pontage (76,3 % contre 71,6 %). Une distinction toutefois selon l’intensité de l’angor avant l’intervention : le pontage en a davantage réduit la fréquence, à 6 et 12 mois, chez ceux qui avaient des crises quotidiennes ou hebdomadaires que chez les autres. Dans les deux tiers restants de la cohorte, aucune différence n’a été relevée entre les deux modes opératoires.
Sur les autres échelles d’évaluation, les résultats sont en faveur de la voie endovasculaire, principalement à un mois, puis sont semblables entre les groupes au-delà.
Ce travail avait été rendu nécessaire en raison d’autres conclusions antérieures de SYNTAX. L’objectif composite constitué de décès, infarctus, AVC et revascularisation était plus faible après pontage à un an, notamment en raison du moindre taux de reperméabilisation. De fait il n’existait pas de différence en ce qui concerne les complications irréversibles (décès, infarctus ou AVC). D’où l’idée de réaliser une enquête de sous-groupe évaluant le point de vue du patient, par le biais de la qualité de vie.
* Synergy between PCI with Taxus and Cardiac Surgery.
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