L’exposition à la pollution environnementale pendant la grossesse, en particulier au cours du 3e trimestre, favorise un déficit en vitamine D chez les nouveau-nés. C’est ce qui ressort d’une étude INSERM dirigée par Nour Baïz chez 375 couples mère-enfant. Si les polluants ont été incriminés dans les carences en vitamine D chez les enfants et les adultes, aucune étude n’avait été publiée à ce sujet chez la femme enceinte.
« Nous avons analysé les associations entre l’exposition à des polluants aériens urbains en cours de grossesse et le taux de vitamine D (25OHD) dans le sang de cordon », explique Nour Baïz. L’exposition maternelle au dioxyde d’azote et aux particules de moins de 10 microns s’est révélée être un facteur prédictif de taux faible en vitamine D. L’association la plus forte a été observée au cours du 3e trimestre. Ce phénomène pourrait affecter la santé future des bébés. Des données récentes ont montré en effet qu’une carence en vitamine D en cours de grossesse pouvait influencer la survenue d’asthme et d’allergie chez les bébés. Ces résultats renforcent les recommandations actuelles de supplémenter systématiquement au 7e mois de grossesse, en particulier en milieu urbain.
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