Alors que Medtronic doit prochainement stopper la production des pompes à insuline intrapéritonéale Minimed, un élu a saisi la Commission européenne pour éviter que les patients concernés ne se retrouvent sans solution.
En juin prochain, la société américaine Medtronic mettra fin à la production de ces pompes à insuline pour des raisons de rentabilité. Les 250 patients français souffrant de diabète de type 1 qui y ont recours pourraient donc être confrontés à une rupture d'approvisionnement (voir notre article « abonné »). « Pour 10 % des patients, c'est vital, à moins d'être hospitalisé en permanence », alertait récemment le Dr Éric Renard (CHU de Montpellier). Alors que le ministère de la Santé assurait « tout mettre en œuvre pour résoudre les tensions d’approvisionnement », les patients sont désormais engagés dans une « course contre la montre », alerte Éric Andrieu, député européen (PS). Membre de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, il espère que Bruxelles pourra se montrer plus efficace que le ministère de la Santé pour contraindre Medtronic à poursuivre la fabrication des pompes à insuline jusqu'à ce que d'autres entreprises puissent prendre la relève. « Pour régler une affaire avec une entreprise internationale, une institution qui représente 27 pays aura toujours plus de poids qu'un gouvernement national », souligne-t-il. Mais pour l'instant, la Commission européenne ne fait pas vraiment preuve d'une grande réactivité.
Alors que l'instance met en moyenne six à huit semaines pour répondre lorsqu'un député la sollicite, Éric Andrieu attend un retour depuis maintenant… cinq mois. « Je ne m'explique pas la lenteur de la Commission européenne dans cette affaire, déplore Éric Andrieu. De son côté, le gouvernement français n'a aucune piste de solution. Ce manque d'intérêt est scandaleux », s'insurge-t-il. Pour éviter que les patients concernés ne se retrouvent sans solution jusqu'à 2023, date à laquelle les deux sociétés ayant racheté le brevet de ces pompes pourront être opérationnelles, l'eurodéputé espère que « des pénalités financières » seront infligées à Medtronic. Des montants suffisamment dissuasifs pourraient en effet inciter l'entreprise américaine à réviser sa position, estime Éric Andrieu.
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