LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quel est votre point de vue sur le dispositif de collecte des DASRI qui se met en place ?
GÉRARD RAYMOND.- Le schéma est devenu très complexe. Nous sommes aujourd’hui dans l’attente du décret, auquel il manque encore la signature de quelques industriels. Je suis choqué par l’attitude des collectivités territoriales qui refusent d’aller plus en avant aujourd’hui, suspendues à la parution de ce décret. Au départ, il y a une quinzaine d’années, nous sommes allés voir les maires, en charge de la salubrité publique. Certains ont tout de suite compris l’intérêt de cette collecte, d’autres s’y sont mis après des accidents survenus sur le personnel municipal. À ce jour, on estime que moins de la moitié des collectivités ont organisé un dispositif de recueil des DASRI. Sur le terrain, à certains endroits, on a régressé.
Le rôle de l’officine est-il, selon vous, de récupérer ces déchets ?
Lors de nos discussions avec les autorités, nous sommes très vite convenus qu’une collecte en déchetterie serait insuffisante et qu’il faudrait aussi passer par les officines. Un certain nombre de pharmaciens ont bien joué le jeu, allant jusqu’à payer cette collecte de leur poche. Nous ne demandons pas que, demain, toutes les pharmacies s’y mettent. Ce serait une hérésie. Nous pourrions aller jusqu’à 6 000 ou 7 000 points de collecte sur tout le territoire.
Comment évaluez-vous la notion de proximité, qui va définir l’obligation des pharmaciens à participer à cette collecte ?
Nous considérons que les patients ne doivent pas avoir à se déplacer à plus de dix kilomètres. C’est déjà beaucoup.
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