LE DÉVELOPPEMENT des biothérapies depuis 2005 a apporté une solution pour les patients atteints de psoriasis modéré à sévère, intolérants ou résistants aux traitements systémiques. Plusieurs biothérapies (trois anti -TNF et un anti IL12/IL23) permettent de traiter avec succès la plupart des malades qui étaient auparavant en impasse thérapeutique.
Les patients qui, avec leur traitement, arrivent à obtenir une amélioration de 75 % (score pasi) peuvent parfois aspirer à être totalement indemnes de toute lésion. Aujourd’hui, pour les malades qui espèrent une réponse stable sur le long terme, les biothérapies sont devenues une réalité. Elles ont changé la vie quotidienne d’une proportion importante de malades qui étaient en échec conventionnel. « Après une décennie d’utilisation, nous sommes en mesure d’exiger d’une biothérapie une efficacité globale sur les différentes atteintes du psoriasis (peau, ongles, cuir chevelu, articulations) associée à un profil de tolérance clairement identifié à court et à long terme, afin de favoriser le meilleur maintien thérapeutique, confie le Pr Hervé Bachelez, cancérologue-dermatologue (hôpital Saint-Louis à Paris). Le premier gros avantage des biothérapies est qu’elles n’ont pas de toxicité cumulative connue à ce jour sur de grands organes comme le foie et le rein ou la tension artérielle », ajoute-t-il.
Les biothérapies anti-TNF ont un bon profil d’efficacité sur les atteintes cutanées et les atteintes articulaires. Il faut savoir que 50 à 80 % des patients ayant un psoriasis souffrent d’une atteinte au niveau du cuir chevelu et 10 à 55 % au niveau unguéal. Or le cuir chevelu et les ongles font partie des zones les plus résistantes et sont très difficiles à traiter. Selon le Pr Bachelez « la réponse clinique et radiologique aux inhibiteurs du TNF a également été démontrée chez les malades atteints de rhumatismes psoriasiques ». La stabilité de cette réponse au cours du temps reste un des challenges pour les atteintes cutanées et articulaires.
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