Les résultats de l'enquête Psoclear* réalisée par Leo Innovation Lab montrent que 22 % des répondants français vivant avec un psoriasis n'ont vu aucune amélioration de l'état de leur peau depuis que le diagnostic a été confirmé. 47 % disent qu'ils souffrent de leur pathologie depuis plus de 15 ans et qu'elle est omniprésente au quotidien, puisque 43 % des personnes interrogées ont déclaré être toujours en poussée de psoriasis, et près de 10 % ont moins d'un mois de répit entre deux poussées. Pour 48 % la maladie a un fort impact sur leur bien-être émotionnel et leur vie sociale.
Le fait d'améliorer l'état de la peau avec un blanchiment durable est directement corrélé au niveau de bonheur des patients. Mais deux tiers d'entre eux pensent qu'il est impossible ou très peu probable qu'ils puissent un jour avoir une peau sans lésion psoriasique. Seulement 30 % des répondants sous photothérapie pensent qu'il est possible d'avoir une peau saine, ce pourcentage s'élève à 46 % pour ceux sous traitement biologique ou systémique. « Il faut bien admettre que l'on ne guérit pas d'un psoriasis, les traitements actuels n'entraînent pas de guérison définitive, ils permettent d'obtenir la disparition transitoire plus ou moins complète des lésions », rappelle le Pr Denis Jullien, de l'hôpital Édouard Herriot à Lyon. Les traitements systémiques conventionnels et la photothérapie s'adressent aux formes modérées à sévères, alors que les traitements systémiques biologiques sont réservés aux formes chroniques sévères de psoriasis en plaques de l'adulte. Ils ne sont utilisés que par voie injectable. « Leur objectif est d'obtenir un blanchiment durable pour répondre au mieux aux attentes des patients. Kyntheum (brodalumab) est le seul anticorps monoclonal qui se lie avec une affinité élevée au récepteur A de l'interleukine 17. Ce mode d'action lui permet de bloquer l'activité pro-inflammatoire de plusieurs cytokines IL-17 », souligne le professeur.
Un vaste programme d'études cliniques
Le programme de développement de ce nouveau traitement biologique a évalué, en tant que critère principal vs un traitement actif, l'impact du traitement sur la disparition complète des lésions (PASI 100) alors que les traitements actuellement disponibles ont évalué leur impact sur le PASI 75 ou 90. Les résultats des trois études cliniques Amagine 1,2 et 3 de phase III comparatives, randomisées en double aveugle montrent que plus de 80 % des patients obtiennent une réponse PASI 75 (c'est-à-dire une réduction d'au moins 75 % de l'indice d'étendue et de gravité du psoriasis) versus 8 % avec le placebo, et environ 8 patients sur 10 sont blanchis ou quasi blanchis après 12 semaines avec Kyntheum 210 mg. Dans le cadre des essais Imagine 2 et 3 vs ustékinumab, après 12 semaines de traitement, le pourcentage de patients atteignant un PASI 100 (disparition complète des lésions) est près de deux fois plus important avec Kyntheum (44 %) qu'avec ustékinumab (22 %). À 52 semaines, plus d'un patient sur deux atteint un PASI 100 après un traitement avec Kyntheum. Ainsi la disparition des lésions se maintient à un an. Après l'arrêt du traitement on observe une rechute des symptômes (94 %) dans un délai médian de 56 jours, mais dès la reprise du traitement on récupère un PASI 100 dans un délai médian de 5 semaines. Kyntheum permet donc une grande flexibilité pour gérer une interruption programmée ou non.
D'après une conférence de presse des Laboratoires Léo Pharma.
*Enquête réalisée auprès de 7 644 personnes atteintes de psoriasis de stade léger à sévère, venant de 12 pays d'Europe dont 1 273 répondants français.
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