Québec : des conditionnements plus petits pour éviter les suicides

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Publié le 27/05/2016

Blister
Crédit photo : Phanie

L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) vient de publier un avis sur la « Prévention des intoxications volontaires par médicaments accessibles sans ordonnance », à la demande du ministère de la Santé et des services sociaux. L'état des lieux des suicides par médicament montre une moyenne de 174 décès par an au Québec, dont 15 sont liés à des médicaments accessibles sans ordonnance tels que le paracétamol, l’ibuprofène, le naproxène et l'aspirine. L'INSPQ propose un ensemble de mesures pour améliorer la prévention de ces suicides. En analysant la littérature sur le sujet et surtout en s'informant sur les mesures mises en place dans d'autres pays (dont la France), le comité d'experts préconise notamment d'imposer un format d'emballage maximal pour le paracétamol. Il suggère également d'autres mesures, comme limiter la dose unitaire maximale, établir une quantité maximale par vente ou reclassifier certains médicaments sans ordonnance tout en conservant l’accessibilité. Par exemple : classer en annexe II (sous contrôle du pharmacien) les formats d’emballage de plus de X comprimés ou qui ne sont pas sous forme de plaquettes alvéolées. Cette dernière proposition s'appuie sur le constat par l'INSPQ que « certains pays européens n’autorisent la vente de médicaments qu’en pharmacie comme la France, l'Allemagne, la Belgique » et que « plusieurs pays européens ayant déclassifié des médicaments sont revenus en arrière afin de restreindre la vente en pharmacie seulement », comme ce fut le cas au Danemark ou en Suède.