Quelle que soit la forme qu’elle prend, l’hyperpigmentation est source de malaise pour les personnes qu’elle touche et parfois même de souffrance morale lorsqu’elle s’additionne d’un rejet social. C’est pourquoi de nombreuses recherches ont été et sont encore menées pour comprendre le processus de la pigmentation et les causes de son dysfonctionnement. On sait par exemple que la tyrosinase a un rôle majeur dans la biosynthèse de la mélanine. Elle est l’élément clé du processus enzymatique impliqué dans la mélanogenèse. Agir sur la tyrosinase permet donc d’influer sur le phénomène d’hyperpigmentation.
Les facteurs qui influencent la mélanogenèse sont d’autres voies possibles pour contrôler la production de mélanine : la connaissance des gènes qui déterminent la couleur de la peau ; l’étude des hormones susceptibles de stimuler la mélanogenèse ; les UVA et UVB qui peuvent agir sur les mélanocytes et sur les agents médiateurs. Enfin, le transfert de la mélanine vers les kératinocytes est aussi un axe d’étude majeur dans la problématique de l’hyperpigmentation.
Tous les actifs actuellement utilisés dans le traitement des taches pigmentaires empruntent ces voies d’action. Mais d’autres perspectives se dessinent aujourd’hui et pourraient dévoiler de nouveaux champs d’intervention. « De récentes recherches se focalisent par exemple sur la composante vasculaire du mélasma alors que, jusqu’ici, on restait concentré sur la cellule pigmentaire, le mélanocyte », explique le dermatologue Victor Georgescu. « Cependant, les résultats sur le mélasma ne seront pas transposables sur les autres hyperpigmentations car chaque pathologie a ses propres mécanismes et ses traitements particuliers ».
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