Questions sur ordonnance

Publié le 11/01/2016

Article réservé aux abonnés

Quels principes actifs ?

Le nalméfène (Selincro) est indiqué pour réduire la consommation d’alcool chez le patient alcoolodépendant avec une consommation à risque élevé, ne présentant pas de symptômes physiques de sevrage et ne nécessitant pas un sevrage immédiat.

L’Aotal (acamprosate) diminue le besoin compulsif de boire. Il est indiqué dans le maintien de l’abstinence chez le patient alcoolodépendant.

La fluoxétine, un antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine, facilite le deuil de l’alcool et limite la symptomatologie dépressive chronique du patient.

Magnésium (Magné B6) et vitamine B1-B6 constituent des compléments nutritionnels chez l’alcoolodépendant a priori carencé.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Même si elle se rencontre et n’est pas contre-indiquée, l’association acamprosate-nalméfène n’a pas de sens : l’acamprosate n’a de place que chez un patient abstinent.

Il semble surtout que le médecin n’a pas prévu d’accompagnement psychothérapique. S’il est démontré qu’un suivi psychothérapique adapté et prolongé améliore significativement les résultats du traitement et facilite un sevrage ultérieur, il reste difficile de convaincre Monsieur P. de s’insérer dans ce type de soin.

Et les posologies ?

Elles sont correctes.

Votre conseil ?

Le nalméfène (Selincro) doit être pris par le patient lorsqu’il en ressent le besoin : chaque jour où il perçoit le risque de boire de l’alcool, la prise se fait de préférence 1 à 2 heures avant le moment où il anticipe une consommation d’alcool. S’il a commencé à boire avant la prise, il prendra un comprimé dès que possible.

La dose maximale de nalméfène est de 1 comprimé par jour. Le médicament peut être pris pendant ou en dehors des repas. Le comprimé pelliculé de Selincro sera avalé entier : il ne doit pas être divisé ni écrasé, car le nalméfène peut provoquer une réaction cutanée lorsqu’il se trouve au contact de la peau.