Questions sur ordonnance

Publié le 16/11/2015

Article réservé aux abonnés

Quels sont les principes actifs ?

L’ordonnance associe deux médicaments à visée cardio-vasculaire avec un traitement spécifique des troubles de l’érection :

La simvastatine (Zocor) est une statine indiquée comme hypocholestérolémiant, en complément d’un régime adapté et assidu.

L’irbésartan (Aprovel) est un antagoniste de l’angiotensine II indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle essentielle.

Le vardénafil (Lévitra) est un inhibiteur de la 5-phosphodiestérase (IPDE-5) indiqué dans les dysérections : la forme orodispersible s’administre 25 à 60 minutes avant l’acte sexuel, comme le comprimé.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Le prescripteur a oublié de préciser le dosage du Zocor : le patient rappelle qu’il s’agit de comprimés à 40 mg. Le dosage de Lévitra est aussi omis, mais il n’y a guère d’ambiguïté : cette forme n’existe que dosée à 10 mg.

Et les posologies ?

Elles sont correctes. Lévitra orodispersible 10 mg n’est pas bioéquivalent à Lévitra comprimé 10 mg : la dose maximale sous forme orodispersible est en effet de 10 mg par jour, dose qui s’est révélée convenir à Monsieur H., traité jusqu’alors par la forme comprimé.

Votre conseil

Le comprimé orodispersible, placé discrètement sur la langue, se dissout rapidement puis est avalé. Il sera pris sans liquide (car sinon sa cinétique est modifiée), avec ou sans nourriture, immédiatement après être sorti de la loge de son blister.

Le traitement par IPDE-5 bénéficie d’une bonne tolérance : Monsieur H. n’utilise pas de dérivé nitré, est en bonne forme physique et son hypertension est contrôlée. Il respectera bien sûr le mode d’emploi de Lévitra, sans y recourir plusieurs fois par jour. Les effets indésirables, légers et transitoires (bouffées vasomotrices, nausées, vertiges, céphalées) peuvent s’observer lors des premières utilisations mais deviennent moins fréquents par la suite.

Monsieur H. souhaite aussi avoir des renseignements sur une nouvelle crème dont il a entendu parler à la radio… : il se demande si elle pourrait « compléter » l’action du Lévitra. Il s’agit de Vitaros, une crème à base d’alprostadil utilisée par voie locale qui n’est pas prévue pour être associée à un traitement systémique par IPDE5 et n’est pas vendue sans ordonnance.