Rappel physiopathologique

Publié le 21/11/2016
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Le diabète se traduit par une glycémie excessive : le glucose pénètre en abondance dans les cellules endothéliales, les cellules musculaires lisses et les péricytes, toutes cellules où sa captation n’est pas régulée par l’insuline. La voie habituelle de la glycolyse étant alors saturée, des voies parallèles dont la participation reste habituellement mineure, sont sollicitées (voie du sorbitol, voie des hexosamines, etc.).

Les mitochondries ne répondent plus de façon suffisante et des espèces oxygénées réactives sont produites en quantité, provoquant un stress oxydatif dans les cellules. Les parois des vaisseaux s’en trouvent modifiées, épaissies, et leur perméabilité altérée : elles s’ouvrent à diverses protéines et lipoprotéines normalement refoulées. Les complications vasculaires qui surviennent alors restent des années durant infracliniques. Il est d’usage de distinguer, selon le calibre des vaisseaux altérés :

- Des complications microvasculaires (microangiopathies). Affectant des territoires variés, notamment la rétine, les reins et les nerfs, elles sont donc polyfactorielles et résultent d’une hyperglycémie chronique accompagnée d’un trouble du métabolisme du sorbitol et la glycation des protéines de surface ou circulantes, d’anomalies structurelles des cellules endothéliales et des cellules de soutien avec atteinte des capillaires et anomalies des fonctions plaquettaires.

– Des complications macrovasculaires. Non spécifiques du diabète, elles altèrent progressivement l’ensemble des vaisseaux de gros calibre et se traduisent notamment par une coronaropathie, une atteinte carotidienne, une artériopathie des membres inférieurs, des cardiopathies ischémiques mais aussi par une ischémie cervico-cérébrale ou des accidents vasculaires cérébraux.

Source : lequotidiendupharmacien.fr