Recherche pharmacologique : une puce pour remplacer l’animal

Publié le 04/02/2015

Une équipe de chercheurs allemands vient de mettre au point un dispositif qui permettrait d’éviter les expérimentations animales en pharmacologie et en cosmétologie. Il s’agit d’une puce pas plus grande qu’une pièce d’un euro et capable de reproduire l’être humain à l’échelle de 1/100 000. « La plupart des médicaments agissent de manière systémique, c’est-à-dire sur l’ensemble de l’organisme. Or, ce n’est souvent qu’au cours du métabolisme que des substances toxiques surviennent et endommagent seulement certains organes », décrit le Dr Frank Sonntag, de l’institut Fraunhofer de Dresde (IWS), qui a mis au point ce dispositif en partenariat avec l’institut de Biotechnologie de l’université de Berlin (TU). Des cellules humaines provenant de différents organes sont incluses en divers points de la puce. Ces organes miniatures sont reliés entre eux par des microcanaux alimentés par une pompe qui simule le rythme cardiaque à une échelle quasi réelle (0,5 microlitre/seconde). « Un élément essentiel car certains types de cellules ne réagissent qu’en conditions réelles, c’est-à-dire quand elles sont stimulées en continu », précise Frank Sonntag. L’ensemble de ces éléments peut être programmé et adapté au produit à tester. De mêmes, tous les paramètres (sexe, poids, taille, données ethniques) peuvent être intégrés à l’expérimentation grâce à des échantillons prélevés lors de dons du sang. Frank Sonntag et son équipe assurent même que les tests ainsi réalisés sont plus fiables que ceux pratiqués sur l’animal !