Rétinoïdes : attention aux risques psychiatriques

Par
Publié le 02/01/2019
Acné

Acné
Crédit photo : Phanie

Dans un courrier adressé aux professionnels de santé, l’ANSM met en garde les professionnels de santé contre le caractère tératogène des rétinoïdes mais aussi contre les risques psychiatriques associés à ces traitements.

Alors qu’elle avait déjà alerté fin octobre sur les contre-indications des rétinoïdes chez la femme enceinte ou ayant des projets de grossesse (lire notre article), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) accentue ses recommandations dans les traitements à base de rétinoïdes (acitrétine, adapalène, alitrétinoïne, bexarotène, isotrétinoïne, tazarotène et trétinoïne). Elle renforce non seulement ses informations sur la tératogénicité de ces produits mais alerte également sur les troubles psychiatriques associés aux rétinoïdes administrés par voies orale et topique.

Ainsi, rappelle l’ANSM, « les rétinoïdes oraux sont hautement tératogènes et ne doivent pas être utilisés pendant la grossesse ». Les rétinoïdes oraux, tels que l'acitrétine, l’alitrétinoïne et l’isotrétinoïne, « doivent être utilisés conformément aux conditions définies dans le Programme de Prévention des Grossesses (PPG) chez toutes les femmes en âge de procréer ». Dans tous les cas, il est recommandé aux prescripteurs de discuter avec les patientes des risques en utilisant les documents éducationnels actualisés et simplifiés.

En ce qui concerne les troubles psychiatriques, il y a lieu d’informer les patients traités par rétinoïdes oraux « qu’ils peuvent présenter des changements de l’humeur et/ou du comportement ». Par conséquent, ils doivent, ainsi que leur famille, y être attentifs et consulter leur médecin si ces symptômes surviennent. Une surveillance de tous les patients traités par rétinoïdes oraux s’impose donc afin de détecter tout signe ou symptôme de dépression. Si nécessaire, un traitement approprié devra être mis en place. Une prudence particulière s’impose chez les patients ayant des antécédents de dépression, recommande l’ANSM.


Source : lequotidiendupharmacien.fr