Le virus Ebola fait une nouvelle apparition en République Démocratique du Congo. Le ministère de la Santé craint une nouvelle épidémie et évoque une « véritable urgence de santé publique de portée internationale ».
Dans la province de l'Équateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo, on dénombre déjà 21 cas d'Ebola, dont 17 décès, soit un taux de mortalité de 80 %, au 3 mai. Le ministère de la Santé a mis en place un « plan de riposte » qui a été approuvé hier par le gouvernement. Le Conseil des ministres a précisé qu'il n'y avait pas eu de nouveau décès rapporté entre le 3 et le 8 mai.
Une équipe du ministère de la Santé, appuyée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins sans frontière, s'est rendue à Bikoro, épicentre de l'épidémie. Elle a pu prélever cinq échantillons chez des cas suspects, deux se sont révélés positifs. L'OMS souhaite effectuer d'autres prélèvements et sensibiliser les populations « avec des messages de prévention et de contrôle ».
La République démocratique du Congo enregistre ainsi sa 9e épidémie d'Ebola depuis la découverte de ce virus sur son territoire en 1976. La précédente épidémie dans le pays date de l'an dernier, elle avait été rapidement circonscrite et avait officiellement engendré quatre décès. Entre fin 2013 et 2016, l'Afrique de l'Ouest avait souffert d'une large épidémie d'Ebola, causant plus de 11 300 morts sur 29 000 cas recensés, dont plus de 99 % ont concerné la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
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