L'enquête Ifop/Pfizer, réalisée du 5 au 10 avril auprès d’un échantillon représentatif de 1 103 fumeurs, avait pour objectif de faire le point sur les tentatives de sevrage tabagique, les méthodes mises à profit, les raisons de l’échec et l’intérêt du remboursement des traitements médicamenteux. Premier enseignement d’importance, près de 7 fumeurs sur 10 (69 %) ont affirmé avoir essayé d’arrêter de fumer, dont 42 % plusieurs fois (27 % une seule fois). 52 % de ceux qui ont tenté le sevrage l’ont fait seuls, sans aucun accompagnement, 24 % ayant utilisé des substituts nicotiniques vendus en officine, 13 % une autre méthode (sophrologie, hypnose…), 11 % seulement ont été suivi par un professionnel de santé. Les tabacologues viennent largement en tête (37 %), suivis de très près par les généralistes (36 %) des professionnels sollicités pour un accompagnement lors du sevrage, les pharmaciens ne recueillant quant à eux que 14 % des suffrages.
On peut remarquer à ce sujet que 74 % des personnes ayant essayé de s’arrêter de fumer (que le succès ait été ou non au rendez-vous) se sont déclarées satisfaites de la qualité de l’accompagnement et que 61 % d’entre elles qui avaient consulté un médecin généraliste ont suivi un traitement médicamenteux pendant la durée de l’arrêt.
Échec : d’abord le stress
La raison principale invoquée comme cause de l’échec du sevrage est l’existence d’une période de stress (37 %) ; l’impossibilité de ne plus penser à la cigarette ou la peur du manque venant en deuxième position avec 15 %. Autre résultat intéressant : la moitié (51 %) des personnes interrogées a déclaré être disposée à recourir (en première intention ou une nouvelle fois) à un traitement médical pour arrêter définitivement de fumer ; les 65 ans et plus étant les plus décidés à ce sujet (57 %) et les 18-24 ans, les moins (43 %). 40 % des fumeurs n’étant pas disposés à se faire aider d’un traitement médicamenteux affirment « n’avoir pas envie d’arrêter pour le moment ».
La prise en charge du traitement médicamenteux est considérée comme un facteur incitatif par 51 % des candidats potentiels au sevrage tabagique ; 48 % chez les 25-34 ans, 47 % chez les 18-24 ans et 30 % des 65 ans et plus.
En outre, 38 % des personnes interrogées pensent que ce remboursement les motiverait également à consulter un médecin afin de se faire accompagner dans leur démarche d’arrêt, ce qui ne pourra qu’augmenter les chances de succès, en rendant la période d’arrêt la plus confortable possible.
Encore mieux, sans doute, 44 % des personnes réfractaires au suivi médical dans l’arrêt du tabagisme ont déclaré que le remboursement du traitement médical les motiverait à arrêter de fumer (52 % des fumeurs ayant déjà fait plusieurs tentatives) et éventuellement à consulter un médecin à ce sujet.
En effet, a souligné, le Dr Anne-Laurence Le Faou (Responsable du centre ambulatoire d’addictologie de l’hôpital européen Georges Pompidou, Paris), « la prise en charge financière est un frein de moins pour entreprendre un sevrage ».
D'après une conférence de presse organisée par le laboratoire Pfizer
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques