UN QUART des érythèmes fessiers se déclare durant les premières semaines après la naissance, quand la peau de bébé n’est pas encore mature ; le seuil de maturité se situant vers l’âge de deux ans. « Jusqu’alors on se focalisait sur les facteurs exogènes (urines, couches, selles), et on se contentait de renforcer la barrière cutanée, explique le Dr Clarence de Belilovsky, dermatologue à l’Institut Fournier à Paris. Aujourd’hui, la déclinaison du programme EVEILS et les travaux de recherche du laboratoire ont permis d’étudier en détail l’épiderme de bébé dès la naissance, de la couche cornée à la couche basale. » Ces travaux ont permis de faire deux découvertes majeures. L’une confirme que la fonction barrière ne remplit pas complètement son rôle à la naissance, elle reste en formation pendant 24 mois ; cette grande vulnérabilité ne permet pas de bien protéger la peau du nourrisson contre les facteurs exogènes. L’autre révélation est que le capital en cellules souches, qui est unique pour toute une vie, est très développé dès la naissance, mais il est fortement sollicité pour protéger la peau du siège et il est primordial de le préserver très tôt. Pour mettre au point leur nouvelle crème de Change 1.2.3, les équipes Mustela ont développé le premier modèle in vitro d’épidermes reconstruits mimant l’érythème fessier via une agression par les urines. Elles ont ensuite réalisé un screening d’actifs susceptibles d’intervenir favorablement sur les deux paramètres physiologiques, aux justes doses.
Une efficacité cliniquement prouvée.
Le perséose d’avocat, l’oxéoline d’alcacéa et l’oléodistillat de tournesol ont été sélectionnés comme des actifs capables de renforcer la barrière cutanée et de préserver le capital cellulaire, tout en modulant l’inflammation cutanée. Le potentiel de réactivité exacerbée fait intervenir trois voies : une inflammation protéique avec libération des IL1 au cœur de la cellule, une inflammation lipidique avec libération de PGE2 au niveau membranaire, et une inflammation neurogène due aux nerfs sensitifs à l’interface cellulaire, responsable des sensations d’inconfort et des douleurs. « Le cocktail d’actifs de la crème Change 1.2.3 agit sur les trois voies d’inflammation à l’origine des irritations, des rougeurs et des douleurs, résume Caroline Baudoin, responsable R & D Expanscience, le perséose d’avocat prévient à chaque change, l’oxéoline d’alcacéa apaise dès la première application, et l’oléodistillat répare durablement. Leur action est complétée par l’oxyde de zinc aux propriétés protectrices et enzymatiques. » Une étude clinique préventive a été menée sur 120 bébés âgés de trois jours à trois ans pendant quatre semaines ; les critères étudiés portaient sur l’érythème, la rugosité et la souplesse de la peau. Les résultats font état d’une diminution des irritations et des rougeurs dès la première application dans 80 % des cas. Le nombre d’érythème est passé de 3,2 à 0,4 : 73 % des bébés n’en ont pas eu un seul, 18 % un seul et 9 % deux à trois. Une seconde étude curative montre que le délai moyen de disparition totale de l’érythème est de trois jours, et la diminution du risque de récidives est de 80 %. La crème s’applique à chaque change en couche épaisse sur le siège propre et sec. Le caractère biomimétique des actifs leur permet d’être en parfaite affinité avec la peau des tout-petits. La haute tolérance de la crème a été prouvée via un protocole exclusif avec la réalisation d’un test clinique (stinging test) prédictif des réactions cutanées d’hypersensibilité et d’irritation neurosensorielle.
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