Dans le cadre de leur investissement conjoint contre le mésusage du médicament dans le sport, le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens et le ministère des Sports lancent une campagne sur la prévention du dopage accidentel.
Rappeler les règles du jeu, tel est le rôle du pharmacien d’officine face à des sportifs amateurs. Que ce soit dans le cas d’un simple rhume ou d’une tendinite persistante, l’usage d’un médicament peut entraîner un contrôle antidopage positif lors d’une compétition.
Après avoir lancé, début 2016, une campagne d’information sur les propriétés dopantes de certains compléments alimentaires (lire notre article « abonné »), le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) s’implique dans une nouvelle opération avec le ministère des Sports. Carine Wolf-Thal, présidente du CNOP, et Laura Flessel, ministre des Sports, ont donné le coup d’envoi de cette nouvelle campagne, le 28 juin. Par voie d’affiches, de flyers et même d’autocollants apposés dans certains rayons portant la mention « Sport et médicaments, pas n’importe comment ! », les pharmaciens sont invités à alerter leurs patients sur les risques encourus de dopage accidentel lié aux traitements.
Cette campagne renforce par ailleurs le rôle du pharmacien dans la prévention et l’accompagnement, comme le souligne Laura Flessel. Consciente de l’emprise d’Internet sur le marché du sport amateur et des salles de sport, elle souhaite changer la donne « en responsabilisant en amont grâce à une communication réussie ». Seul un changement des mentalités, auquel les pharmaciens peuvent contribuer activement, amènera les jeunes pratiquants à comprendre que l’obligation de réussite ne passe pas par les conduites à risque. « Cela commence par une consommation à outrance de Guronsan parce qu’on veut épater un copain au cours d’un match de tennis, un samedi après-midi… », illustre la ministre.
Carine Wolf-Thal, pour sa part, confirme que les pharmaciens détiennent les compétences pour jouer ce rôle éducatif. Différents outils sont mis à leur disposition par le Cespharm, notamment un document d’information professionnelle. De même une affichette a été éditée à l’usage des équipes officinales, récapitulant les spécialités soumises à prescription médicale facultative (PMF) qui contiennent une substance interdite en compétition. La liste des substances dopantes a par ailleurs été révisée récemment (lire notre article « abonné »).
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Françoise Amouroux
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