Topiramate et grossesse : une étude confirme le risque

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Publié le 10/01/2018

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Comme pour tout antiépileptique, le topiramate n'est pas recommandé en cas de grossesse. Une étude confirme le risque augmenté de fente palatine ou de fente labiale pour l'enfant à naître, risque particulièrement fort en cas de fort dosage.

« Il existe un risque pour le fœtus lorsqu’Épitomax (topiramate) est pris pendant la grossesse », peut-on lire dans la notice de cet antiépileptique, notamment un « risque augmenté de malformations, en particulier de fentes labiales et/ou palatines ou d’hypospadias (anomalie de l’orifice de l’urètre) en cas de prise du traitement en début de grossesse ». C'est pourquoi les femmes en âge de procréer sous topiramate doivent utiliser une contraception efficace et réaliser une réévaluation de leur traitement avec leur médecin en cas de grossesse ou de projet d'enfant. Dans son utilisation dans la migraine, Épitomax est absolument contre-indiqué en cas de grossesse.

Ces données déjà connues des autorités sanitaires, viennent d'être confirmées dans une étude parue dans la revue « Neurology ». De précédentes études montraient déjà que les femmes sous topiramate au cours de leur premier trimestre de grossesse ont entre 2 et 5 fois plus de risques de donner naissance à un bébé ayant une fente labiopalatine. Cette fois, les auteurs - une équipe du Brigham and Women’s Hospital à Boston - ont utilisé les données concernant plus d'un million de naissances entre 2000 et 2010 aux États-Unis. Résultat : chez les femmes sous topiramate au cours du premier trimestre de la grossesse, le risque de fente labiopalatine chez le nourrisson est trois fois plus élevé que chez les femmes sous lamotrigine ou n'ayant utilisé aucun de ces médicaments. Un risque modulé en fonction du dosage du traitement : à 100 mg par jour, le risque est de 2,1 pour 1 000 naissances, il passe à 12,3 pour 1000 naissances dès 200 mg par jour.