DANS L’OBJECTIF d’un dépistage précoce des troubles cognitifs liés à l’âge, dont l’Alzheimer, un neurologue américain de l’Ohio, Douglas Scharre, a suggéré qu’il fallait contourner certaines réticences. Réticences du patient, craintes de la famille d’un diagnostic lourd. Un bon moyen, a-t-il suggéré, serait de réaliser un autotest de dépistage. Il a donc mis au point SAGE, acronyme dont la traduction signifie examen gérontocognitif auto-administré. Il est mis à disposition gratuitement des professionnels de santé sur le site www. sagetest.osu.edu, malheureusement (pour nous) en anglais. Le test est noté sur 22, une note inférieure ou égale à 16 justifie une consultation.
D. Scharre s’est évidemment inquiété de la validité du test. Les résultats sont très satisfaisants. Comme l’a conclu une comparaison avec le classique MMSE (mini-mental state examination). L’équipe américaine a conforté cette impression par une étude auprès de 254 individus de 59 ans et plus. Tous ont réalisé un SAGE, puis 63 d’entre eux ont subi une batterie de tests à la fois physiques, neurologiques et cognitifs sur une journée. Dans tous les cas, les patients atteints de démence ont été bien discernés de ceux considérés comme sains ou avec un déficit cognitif léger. Les auteurs ont même constaté une supériorité de SAGE sur le MMSE dans la différenciation entre le normal et le déficit cognitif léger. Les intérêts de ce dépistage sont bien sûr une prise en charge plus précoce d’un trouble cognitif, à une période où les traitements sont les plus actifs. Mais aussi une consultation à ce terme permet de poser un diagnostic différentiel tel qu’une dysthyroïdie ou un AVC
a minima.
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