Des activistes néerlandaises ont envoyé samedi un drone chargé de deux boîtes de mifépristone depuis Francfort sur l’Oder en Allemagne jusqu’à la ville frontière de Slubice en Pologne. Ces militantes du mouvement « Women on Waves » entendaient ainsi attirer l’attention de l’opinion publique sur la situation des femmes en Pologne qui reste l’un des derniers pays européens à refuser le droit à l’avortement.
L’IVG n’y est en effet autorisé qu’en cas de malformation du fœtus, de viol et en cas de danger pour la vie de la mère. Selon « Women on Waves », chaque année, en moyenne, 48 000 Polonaises n’ont pas accès à un avortement sans risque.
Les boîtes de mifépristone ont été livrées à deux Polonaises qui disposaient d’ordonnances médicales d’une gynécologue néerlandaise. Si pour les autorités allemandes, qui ont confisqué l’engin une fois atterri de l’autre côté de la frontière, le vol du drone ne contrevient pas aux règles en vigueur, l’envoi de ces médicaments délivrés uniquement sur prescription serait en revanche contraire à la loi sur le médicament.
Cette opération symbolique a été dénoncée par le quotidien catholique « Nasz Dziennik » sous le nom du « drone de la mort », faisant allusion par ailleurs à l’occupation nazie pendant laquelle « les Allemands envisageaient de détruire la Pologne par la propagation de l’avortement et de la contraception ».
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